Rentable et disposant d'un million d'euros de plus qu'il y a
un an dans ses caisses pour investir, soit 8 millions d'euros
de trésorerie fin 2005, Business Interactif envisage un avenir
"serein et performant", selon les mots de son directeur général
Frédéric Goubet. La société spécialisée dans le marketing interactif
multicanal et la gestion de la relation client a publié en 2005 un chiffre d'affaires de 17,8 millions d'euros, en progression
de 31 % sur un an. Une croissance essentiellement organique
puisque le chiffre d'affaires hors acquisitions ressort en hausse
de 24 % à plus de 15 millions d'euros.
Les revenus de la société ont notamment été soutenus par une nette progression des appels
d'offres d'importance. Sur l'exercice 2005, Business
Interactif a remporté 40 appels d'offres sur 80 dossiers de
candidatures, parmi lesquels Wanadoo, La Redoute, Redcats, Alapage,
la Française des Jeux, Accor, Aquarelle.com ou encore Europe
Assistance. Soit un total de 60 clients actifs en 2005.
"Cette croissance du chiffre d'affaires et du portefeuille
de clients est la confirmation du positionnement de Business
Interactif et des développement stratégiques entrepris depuis
2004 sur l'e-pub, avec la création du département BI Médias,
et en 2005 sur le e-commerce avec le lancement de la solution
clé en main BI Commerce. Nous sommes convaincus que la réussite
sur le Web aujourd'hui passe par la capacité à faire converger
les différents métiers des agences. Nous sommes passés d'un
marché hyperspécialisé à un marché de compétences intégrées.
Grâce à l'élargissement de son offre, Business Interactif construit
le modèle d'un groupe intégré", affirme Frédéric Goubet.
De fait, les revenus de la société reposent sur trois piliers
à parts égales : l'e-pub, le marketing interactif et l'e-commerce. Le point d'orgue de cette stratégie a été le
rachat en octobre 2005 du prestataire en référencement Webformance.
Si les clients signent en général pour une compétence particulière
de la webagency, notamment le marketing interactif, certains
ont par la suite recours aux autres pôles d'activités. Un tiers
des clients de Business Interactif travaille ainsi avec le pôle
médias. La solution BI Commerce, lancée en avril 2005 (lire
l'interview
du directeur e-commerce Denis Pommeray), a permis au groupe
de recruter huit nouveaux clients moyens comptes, parmi lesquels
Batta, Tectona ou Bongrain.
Le modèle économique de Business Interactif est un modèle à
la performance, c'est-à-dire que la rémunération de l'agence repose sur la création
de bases de données pour le pôle e-marketing, sur les ventes
pour la solution e-commerce, et sur la génération de trafic
pour le pôle publicitaire.
Autre atout de la Webagency : sa dimension internationale.
Implanté à New York, Tokyo, Shanghai et Sao Paulo, le groupe
gère les budgets monde de Renault, Lancôme, SEB, Carrefour ou
celui du Comité International Olympique. L'international représente
entre 40 et 50 % du chiffre d'affaires du groupe en 2005.
Sur un effectif de 220 personnes, 35 travaillent à l'étranger.
Cette année, Business Interactif prévoit de renforcer ses filiales
américaine et chinoise.
Objectif : doubler, voire tripler le chiffre d'affaires
de la société d'ici trois ans. 2006, l'année des dix ans de
la Webagency, s'ouvre sous de bons auspices avec la signature
d'une dizaine de nouveaux budgets parmi lesquels le groupe de
presse Marie-Claire, l'américain CNET ou Bouygues Telecom. Business
Interactif prévoit un chiffre d'affaires 2006 de l'ordre de
23 millions. "Cet objectif ne tient pas compte de la possible
réalisation d'opérations de croissance externe, précise Frédéric
Goubet. Nous sommes en veille permanente pour le recrutement
de nouveaux talents et à l'affût de toute opportunité pour renforcer
nos compétences via l'acquisition de sociétés spécialisées."
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