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Wimax vs 3G : le Wimax l'emporterait
La société canadienne Maravedis a comparé les deux technologies : si jamais le Wimax devait être utilisé en mobilité, il présenterait de meilleurs atouts que la 3G.   (08/03/2006)

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Wimax ou 3G ? Les deux technologies font beaucoup parler d'elles en ce moment. La 3G est déjà en place depuis plus d'un an et a séduit près de deux millions d'utilisateurs en France (en comptant les abonnés 2,5G Edge). La procédure d'attribution des licences régionales Wimax est, elle, en cours en France, avec encore 35 candidats (lire l'article du 09/02/2006). A l'avenir, Wimax et 3G pourraient entrer en concurrence. Le Wimax pourrait en effet être utilisé pour déployer un réseau mobile d'accès à Internet. Mais ce ne sera pas pour l'immédiat en France : les licences mises en jeu par l'Arcep n'incluent pas le handover, c'est-à-dire la possibilité de rester connecté au réseau durant un déplacement. Seules des applications de type BLR (accès Internet) et nomadisme (Wi-Fi) pourront voir le jour dans un premier temps.

Toutefois, ailleurs, en Asie et aux Etats-Unis notamment, Wimax et 3G pourraient entrer en concurrence frontale au plus vite, au grand dam des opérateurs mobiles qui verraient leur réseau ouvert à la concurrence de nouveaux acteurs. C'est dans cette perspective que la société canadienne d'analyse en télécom Maravedis a publié une étude comparative entre les deux technologies. Cette étude vise principalement à évaluer les coûts et les possibilités de chacune des technologies, dans 60 pays à travers le monde.

Premier constat mis en avant par Maravedis : les licences Wimax ont coûté globalement moins cher que les licences 3G. Une différence de prix qui s'explique essentiellement par le fait que les licences 3G ont été attribuées en pleine bulle spéculative. Le flou technologique qui a longtemps entouré le Wimax a pu également contribuer à rendre les offres moins attrayantes aux yeux de certains. Si bien qu'en France, les détenteurs de licences nationales ont tous fini par la rendre, à l'exception d'Altitude Telecom, racheté depuis par Free (lire l'article du 06/09/2005).

Au total, dans les 60 pays étudiés (certains n'ayant pas encore attribué soit leurs licences Wimax soit leurs licences 3G), ce sont 1,07 milliard de dollars qui ont été dépensés par les opérateurs pour l'acquisition de licences Wimax. Dans le monde, 721 licences Wimax ont été recensées, soit un coût moyen par licence de 1,49 million de dollars. Bien loin derrière le coût moyen d'une licence 3G, qui tourne autour d'un milliard de dollars (106,3 milliards de dollars dépensés pour un total de 106 licences attribuées), avec un record de 45,8 milliards de dollars en Allemagne pour six licences 3G.

Le nombre de licences Wimax est donc aussi assez nettement supérieur à celui des licences 3G. La grande majorité des offres Wimax ont en effet été attribuées régionalement, tandis que, du fait de tarifs prohibitifs, les licences 3G n'ont pu être accessibles de fait qu'à des opérateurs nationaux. En Amérique du Nord, par exemple, toutes les licences Wimax ont fait l'objet d'une attribution au niveau national, contre 78 % en Europe et 51 % en Asie.

Selon Maravedis, il en résulte donc que le Wimax sera un marché beaucoup plus fragmenté, avec une multitude d'acteurs, et qu'il sera donc également plus dynamique que celui de la 3G. Plus de dynamisme, mais aussi plus d'efficacité et de rentabilité, si l'on en croit l'analyse affinée du coût des licences selon le spectre des fréquences. En prenant en compte ce critère (chaque licence définit un spectre de fréquences à utiliser), on arrive, selon la société canadienne, à évaluer l'investissement en fonction de la puissance technologique. Et, une fois encore, l'avantage est donné au Wimax, avec un coût moyen de 0,04 dollar par hertz en Europe (1,69 dollar en Asie), contre 40,21 dollars par hertz pour la 3G sur le Vieux Continent (4,28 en Asie).

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Conclusion : en cas de concurrence frontale, le Wimax serait particulièrement bien placé pour l'emporter face à la 3G. Resterait alors à vérifier que cette technologie est aussi fiable que les normes de troisième génération de téléphonie mobile (UMTS, CDMA). La décision est entre les mains des régulateurs de chaque pays.
 
 
Nicolas RAULINE, JDN Sommaire Mobile
 
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