Démocratisation croissante de l'Internet oblige, l'usage
du Web s'installe progressivement et durablement dans le comportement
d'achat des Français en matière de voyages, confortant
ainsi son statut de secteur le plus dynamique de l'Internet
français. En 2004, les sites de tourisme en France ont
vu leur chiffre d'affaires progressé de 51 % selon
Benchmark Group (éditeur du JDN), représentant
ainsi à eux seuls, 42,5 % du commerce en ligne.
Une pool position que ce secteur n'est pas prêt d'abandonner,
si l'on en croît les résultats de l'enquête
annuelle réalisée par Raffour Interactif en janvier
dernier auprès d'un échantillon représentatif
de la population française (15 ans et plus) pour le compte
d'Opodo.
Selon le cabinet d'études, 5,7 millions de
Français ont entièrement réservé
leurs voyages en ligne en 2005, soit une croissance de 46 %
par rapport à 2004, où seuls 3,9 millions d'entre
eux avaient réservés leurs vacances sur Internet.
Désormais, les Français ayant acheté un
voyage en ligne représentent 49,5 % des 11,5 millions
de personnes ayant préparé leurs vacances sur
Internet en 2005. Un taux de transformation en hausse, puisqu'en
2004 celui-ci ne représentait que 39 % des personnes
ayant consulté Internet pour rechercher de l'information
sur leurs vacances.
Cette croissance ne s'appuie d'ailleurs plus exclusivement sur
les couches de la population les plus élevées.
Selon Raffour Interactif, plus d'une personne sur deux ayant
préparé ses vacances en ligne en 2005 appartient
aux catégories socio-professionnelles ouvrier ou employé,
contre 44,5 % en 2004.
Une démocratisation qui devrait pleinement profiter au
secteur du voyage en ligne dans les années qui viennent,
d'autant que les internautes demeurent de gros consommateurs
de voyages. 40 % d'entre eux ont en effet acheté
un long séjour en 2005 contre 25 % pour les non
internautes et 41 % ont réservé des courts
séjours, contre 22 % des non internautes. Les internautes
sont également plus friands des voyages à l'étranger
que la moyenne des non internautes. 36 % d'entre eux ont
franchi les frontières, contre seulement 28 % des
non internautes. Autant de comportements qui malgré la
démocratisation de la population d'internautes devraient
contribuer à maintenir peu ou prou le panier moyen. |