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Levées de fonds Web 2.0 : au tour de la France ?
Les levées de fonds des start-up américaines du Web 2.0 se multiplient depuis le début de l'année : YouTube, Facebook, Riya... En France, les entreprises attendent encore leur tour.   (20/04/2006)

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 Pascal Mercier
Dossier Capital Risque
Forum Benchmark Web 2.0
En mars et pour la première fois, un site Web se réclamant de la mouvance Web 2.0 figurait dans le top 10 du classement d'audience Nielsen/Netratings outre-Atlantique. MySpace.com, site communautaire pour adolescents et figure de proue des réseaux sociaux a ainsi enregistré plus de 36 millions de visiteurs uniques en mars 2006 aux Etats-Unis, à quelques encablures d'Amazon, huitième. En ce début d'année 2006, le nombre et les montants des levées de fonds en faveur de ces services Internet 2.0 semblent indiquer qu'il sera une des grandes tendances de l'investissement sectoriel en 2006. En France, le phénomène se fait pour l'instant plus timide.

Depuis le début de l'année 2006, les levées de fonds Internet se multiplient aux Etats-Unis. Une grande partie de ces tours de tables concernent des services Web qui privilégient les interactions entre utilisateurs et les effets de réseau, l'essence du Web 2.0. L'une des plus grosses levées a été réalisée par Riya.com, service communautaire de partage de photos adossé à une technologie de reconnaissance des visages. Ce concurrent direct de Flickr.com a réalisé un tour de table de 15 millions de dollars (12 millions d'euros) auprès du fond de capital-risque Bay Partners. Autre bénéficiaire d'une levée de fonds record : YouTube.com. Ce service de partage et de diffusion de vidéos a obtenu en avril un financement de 8 millions de dollars (6,5 millions d'euros) émanant de Sequoia capital, qui fait partie des investisseurs originels de Google, Yahoo ou encore PayPal.

Le phénomène est plus discret en France. Pascal Mercier, co-fondateur et directeur de Aelios Finance, société conseil intermédiaire lors d'opérations de levée de fonds, précise que l'hexagone "connaît un retard à l'allumage de quelques mois sur l'internet 2.0". Il n'y a pour l'heure que Netvibes, jeune pousse éditrice d'une page d'accueil personnalisable, qui a réalisé une levée de fond auprès de la société de capital-risque Index Ventures (lire l'article du 24/03/2006). Pascal Mercier tempère cette relative discrétion des capitaux-risqueurs : "soyons modestes, les services Web 2.0 n'ont pas besoin de nous. En 1999, le coût d'accès aux ressources serveurs et aux licences d'outils de gestion de contenu justifiaient déjà 2 millions d'euros d'investissement. Aujourd'hui ces coûts sont marginaux."

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Les start-up du Web 2.0 seraient donc pour l'instant en mesure de s'autofinancer, et Pascal Mercier de prendre l'exemple de Dailymotion, service français de partage de vidéos, "un des plus beaux succès du Web 2.0 français" qui pour l'heure n'a pas eu recourt au capital-risque pour assurer son développement. Ces services capables de croître sans tutelle peuvent néanmoins offrir des opportunités d'investissement, à l'image de MySpace racheté en juillet 2005 pour 580 millions de dollars (472 millions d'euros) par News Corp, le groupe du magnat des médias Rupert Murdoch.
 
 
Guillaume DEVAUX, JDN JDN Finance
 
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