Si les chaînes de télévision hertzienne sont bien présentes sur le marché de la VoD, aucune chaîne du câble ou du satellite n'avait jusqu'à présent sauté le pas. C'est chose faite avec le lancement de l'offre de vidéo à la demande de Paris Première. Comme France 5 (lire l'article du 04/07/06) ou encore Arte (lire l'article du 24/02/06), le catalogue se base sur les programmes de la chaîne. Celle-ci s'est appuyée pour cela sur les équipes de M6 Web -Paris Première appartient au groupe M6, dont la chaîne éponyme s'est déjà mise à la VoD- pour décliner sa propre plate-forme.
L'offre de Paris Première semble assez proche de celle de la chaîne franco-allemande, autour de magazines phares ("93 Faubourg Saint-Honoré" ou "Paris Dernière"), de pièces de théâtre, et d'ici à la fin de l'année de films et séries diffusés. Les contenus sont téléchargeables en ligne sept jours après leur diffusion. Une offre de "catch-up TV", donc, permettant aux téléspectateurs de voir ou revoir un programme diffusé. C'est aussi une vitrine de Paris Première visant les non abonnés. Objectif : accroître le nombre d'abonnements à une chaîne présente sur le câble, le satellite, la TNT payante et le mobile.
Une des spécificités de l'offre réside dans la création d'un vodcast, un service en Push mêlant téléchargement et streaming, un système également adopté par le service VoD d'M6. L'internaute abonné à ce fil reçoit gratuitement les bandes-annonces de la chaîne. Une innovation permettant de promouvoir l'antenne et de fidéliser l'utilisateur.
Si la partie vodcast restera gratuite, le modèle économique de la VoD en temps que tel ne semble pas encore fixé. Les émissions resteront gratuites jusqu'à la fin de l'année, avant d'être proposées en janvier 2007 à un tarif susceptible d'évoluer et compris entre 29 et 56 centimes. En revanche, les films et pièces de théâtre seront payants, alignés sur les prix du marché. Dans un premier temps, le contenu proposé reprendra celui de la chaîne, qui ne s'interdit pas d'aller au-delà en développant un catalogue plus fourni, à la manière d'autres chaînes de télévision.
Pendant la phase de lancement,
Paris Première veut d'abord développer sa base d'utilisateurs. Elle évaluera ensuite, en décembre, les résultats de son offre et mettra alors en place son système économique. Entre le tout gratuit financé uniquement par la publicité et l'abonnement, aucune option n'est écartée. |
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