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| Marc Simoncini (Meetic) : "Il nous reste 60 millions d'euros de trésorerie pour renforcer notre présence internationale" |
| Chaque jour, pendant l'été, un acteur de l'Internet dévoile sa stratégie pour la rentrée. Aujourd'hui, le PDG de Meetic précise sa stratégie d'implantation en Asie et s'inquiète d'une bulle 2.0.
(28/07/2006) |
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JDN.
Comment s'est passé le semestre écoulé pour Meetic ?
 Marc Simoncini. La première moitié de l'année 2006 a été très chargée. Conformément à ce que nous annoncions lors de notre IPO (lire l'article du 05/10/05), nous avons commencé à utiliser la somme levée pour des acquisitions. Trois ont déjà été réalisées : eFriendsNet, équivalent chinois de notre service pour les jeunes Superlol, lancé en tout début d'année (lire l'article du 05/01/06), Lexa au Pays-Bas et plus récemment ParPerfeito, leader brésilien des rencontres. Avant de lancer éventuellement Superlol dans d'autres pays, nous voulons nous assurer que son modèle économique est bon. Ce modèle n'est pas monolithique et mélange sept ou huit éléments distincts. En revanche, le déploiement européen de Ulteem, notre site de rencontres basé sur les affinités psychologiques, a débuté dans cinq pays.
Quels sont vos projets pour le second semestre ?
La société va poursuivre et renforcer sa présence internationale. Notre service phare, Meetic, va s'implanter en Asie. D'abord en Chine, où nous le lançons le 31 juillet, grâce à l'infrastructure acquise avec le rachat de eFriendsNet. Ensuite dans les pays les plus développés d'Asie. Parallèlement, nous allons différencier le produit selon le pays. Grâce à la création de petites équipes locales, nous voulons descendre au plus près du consommateur, en adaptant le contenu, le modèle économique, le prix, le moyen de paiement... Cette approche devrait permettre une optimisation des revenus. Par ailleurs, Ulteem sera déployé sur l'ensemble des pays où est présent Meetic. Enfin, les acquisitions vont se poursuivre sur le semestre et début 2007. Après les premières opérations, il nous reste encore 60 millions d'euros de trésorerie. Sans nous interdire aucune région du monde, nous allons surtout nous consacrer, pas uniquement par des rachats, à la Scandinavie, à l'Espagne, au Royaume-Uni et au Japon.
Quelle tendance voyez-vous se profiler sur Internet dans les six prochains mois ?
Les dangers du Web 2.0 vont à mon avis se révéler au grand jour. Les sites qui relèvent de ce fameux concept doivent inventer un modèle économique ad hoc. S'ils ne le trouvent pas, nous allons droit à la bulle 2.0. Ils ont abandonné toute idée de faire payer l'utilisateur. On peut le comprendre car les services pour lesquels les internautes sont prêts à payer sont finalement très peu nombreux. Le problème est que ces sites - comme les sites perso - comptent uniquement sur les revenus des annonceurs. Or, en générant des audiences énormes, ils vont créer un marché publicitaire de masse et le tirer vers le bas. Je pense que les capital-risqueurs auront une responsabilité forte dans ce mouvement s'ils continuent à financer ces projets. Un tri doit se faire entre les sites qui génèrent des revenus et ceux qui ne produisent que de l'audience. |
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