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Accor se prépare à la cession de GoVoyages
Le groupe hôtelier devrait officialiser dans les prochains jours son intention de céder Go Voyages. La direction du voyagiste se dit favorable à un LBO et évalue sa valorisation entre 150 et 250 millions d'euros.   (05/09/2006)

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 Go Voyages
 Nicolas Brumelot
Après Carlson Wagonlit Travel et Club Med, c'est au tour de l'enseigne à la Grenouille de se préparer à une sortie du groupe Accor. Ce mercredi 6 septembre, à l'occasion de l'annonce des résultats, Gilles Pélisson, le président du groupe, statuera officiellement quant à la très probable cession de Go Voyages. Le conseil d'administration d'Accor doit se réunir ce mardi 5 septembre pour entériner cet arbitrage. L'information ne constitue toutefois pas une surprise, car depuis mars dernier, le groupe hôtelier avait annoncé vouloir se repositionner sur l'hôtellerie et les services.

"Lors de l'annonce des résultats en mars 2006, la nouvelle direction du groupe a clairement indiqué sa volonté de se recentrer sur les deux activités au cœur du métier d'Accor, à savoir les services et l'hôtellerie. Or Go Voyages n'est pas dans ce cœur de métier, explique Nicolas Brumelot, directeur général de Go Voyages. Nous faisions auparavant partie d'un pôle tourisme, qui répondait à une stratégie de création d'une activité liée au voyage et aux loisirs. Mais ce pôle n'existe plus et la cession de Carlson Wagonlit, puis de Club Med ont été l'expression de cette nouvelle orientation stratégique."

Entre le mois d'avril et ce début du mois de septembre, la direction a donc mis les bouchées doubles pour prendre le virage de cette nouvelle orientation. Go ne serait d'ailleurs pas la seule entité concernée, les participations dans la Compagnie des Wagons-Lits, les casinos Lucien Barrière, ou encore la restauration collective en Italie et au Brésil pourraient également être cédées. Si le quotidien La Tribune a révélé vendredi que la Deutsche Bank pourrait être mandatée pour gérer cette transaction, Nicolas Brumelot, le directeur général de Go Voyages ne peut cependant pas le confirmer. "C'est un processus qui peut prendre plusieurs mois, imposant la constitution d'un dossier, des discussions avec des fonds, et un important travail auprès des acquéreurs".

Ce processus sera très certainement initié au début du mois d'octobre, une période qui correspond notamment à la clôture des comptes de Go Voyages, et qui ne sera vraisemblablement pas finalisé d'ici la fin de l'année. L'objectif serait donc plutôt de boucler cette cession au cours du premier trimestre 2007, compte tenu de la taille de l'opération.

"Une valorisation entre 150 et 250 millions d'euros"
"Il n'y a pas véritablement d'urgence, car il s'agit avant tout d'une décision stratégique", ajoute Nicolas Brumelot. A la différence du Club Med où Accor a saisi une opportunité dans un marché étroit, le groupe aura donc tout intérêt à prendre son temps pour revendre Go Voyages. Si une fourchette de 100 à 200 millions d'euros a été avancée, le directeur général estime que 100 millions d'euros sous-valoriserait Go Voyages et penche plutôt pour une fourchette allant de 150 à 250 millions d'euros, soit environ la moitié du chiffre d'affaires sur lequel table l'enseigne en 2006.

En 2005, Go Voyages a réalisé 185 millions d'euros sur Internet pour un chiffre d'affaires total de 313 millions d'euros et a enregistré un chiffre d'affaires Internet de 106 millions d'euros sur un total de 164 millions d'euros sur les 6 premiers mois de l'année 2006 (lire le chat du 19/05/06). D'ici la fin de l'année, Go Voyages a annoncé avoir pour objectif un chiffre d'affaires global d'un peu plus de 400 millions d'euros. Les objectifs seraient pour l'instant atteints, grâce à un bon mois d'août, compensant un mois de juillet plus faible.

Toutefois, le prix de la cession ne sera pas le seul élément dans le facteur de décision, "le projet doit avant tout avoir un sens", estime Nicolas Brumelot. Compte tenu de la taille de l'entreprise et du chiffre d'affaires, en matière de montage financier, la direction estime qu'un montage de type LBO pourrait être tout à fait pertinent. Ce qui lui permettrait par ailleurs d'être à nouveau actionnaire, d'associer les salariés, tout en s'appuyant sur des fonds d'investissement. "Accor est passé de 33 % de parts du capital à 100 % en cinq ans, nous avons donc connu les différents scénarii. Nous avons conservé avec Accor cette même relation de confiance et de respect mutuel, alors que l'intégration d'une PME dans un grand groupe n'est jamais facile", affirme le directeur général.

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 Nicolas Brumelot
La direction se dit toutefois ouverte à un projet qui serait présenté par un industriel du secteur du voyage en ligne. "Nous n'avons pas d'idée préconçue, il y a peut-être des projets intéressants à réaliser que l'on ne soupçonne pas encore. L'important sera de concilier les intérêts d'Accor, du management, ainsi que la pérennité de l'entreprise", avance Nicolas Brumelot.
 
 
Solveig Emerard-Jammes Sommaire Tourisme
 
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