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Moblr veut devenir le site de partage vidéo sur mobile
Lancé il y a à peine une semaine, le site Moblr reprend le modèle de YouTube et l'adapte à l'écran du mobile. Objectif : atteindre la masse critique lui permettant de s'allier avec un des opérateurs mobile français.   (31/10/2006)

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Moblr
L'ascension fulgurante de YouTube et son rachat par Google au tout début du mois d'octobre (lire l'article du 10/10/06) suscitent des vocations. Parmi ces prétendants, un nouveau venu : Moblr, un site de partage vidéo français, mais sur mobile. Après seulement une semaine d'ouverture, Moblr (prononcer : "mobleur") a déjà attiré 1.000 membres qui ont envoyé sur la plate-forme quelque 2.500 vidéos. Nouveau venu dans le monde du partage vidéo, ce petit dernier est entièrement dédié à l'Internet sans fil, et compte bien séduire les aficionados du mobile gadget.

Un monde qui d'ailleurs est loin d'être étranger aux fondateurs de la société. A l'image de Jérôme Léger, ancien directeur général de Moustik, l'un des spécialistes de la personnalisation de mobiles et co-fondateur de Moblr, l'équipe dirigeante de la société vient en effet du monde du mobile. De fait, bien que le site Moblr existe et soit utilisable sur le Net "classique", il vise en priorité la fédération des mobinautes via son portail vidéo 3G.

Aussi, pour faire connaître son offre auprès d'une audience la plus large possible, la société a mis en place des partenariats avec les portails Internet mobiles d'Orange (Wap) et de Bouygues Telecom (I-Mode). SFR ne proposant pas de liens externes sur son portail, Moblr n'a pas conclu à ce jour d'accords avec cet opérateur. Quelques portails indépendants tels I-GloO ou Imalin se sont également associés au lancement de Moblr.

Par ailleurs, Moblr ayant vocation à devenir, comme ses illustres prédécesseurs du Net "avec fil", un site à l'audience internationale, la société a également implanté des bureaux en Belgique et en Allemagne. Objectif : nouer des partenariats avec les opérateurs locaux et y diffuser son offre. Au-delà, l'équipe compte sur "l'envie de partager" des membres, autrement dit sur un phénomène de viralité : après avoir placé des vidéos sur le site, les membres de Moblr peuvent en effet inviter les contacts de leur répertoire via SMS à regarder, noter ou commenter les vidéos, ceux-ci devenant à leur tour membres du site.

Populariser le partage de vidéos mobiles
Via ce site 3G, les mobinautes pourront non seulement regarder des vidéos envoyées par d'autres utilisateurs sur leur mobile, mais également envoyer leurs propres vidéos directement sur la plate-forme par MMS, grâce à l'adresse inmoblr.com. L'idée phare des fondateurs : populariser l'envoi de vidéos filmées par les internautes directement avec leurs mobiles. Ils comptent d'ailleurs animer le site en ce sens, afin d'éviter les écueils afférents aux contenus copyrightés, mais surtout pour motiver les membres à créer des contenus originaux, invisibles ailleurs sur le Net. Ainsi, l'équipe actuelle, composée de douze personnes est destinée à s'agrandir rapidement : des profils marketing pour l'animation du portail, et techniques pour la maintenance de la plate-forme sont particulièrement recherchés.

Pour favoriser l'usage de son système, Moblr compte essentiellement sur la gratuité. C'est pourquoi la société n'a pas jugé pertinent de surtaxer l'envoi de vidéo par MMS. En outre, aucun téléchargement logiciel n'est nécessaire pour avoir accès au site. Seul outil indispensable : un mobile 3G, assorti si possible d'un forfait Internet mobile confortable, incluant MMS et connexion 3G. Sur ce point, Jérôme léger compte d'ailleurs sur les opérateurs : "Ils ne vont pas tarder à nous suivre, en rendant les forfaits Internet mobile illimités. Ensuite, ils trouveront d'autres façons de monétiser leur audience", explique-t-il.

La publicité est l'un de ces moyens, mais, avec le format portable, l'espace de navigation étant réduit à sa plus simple expression, il n'est pas évident d'envisager, comme sur le Net, l'incrustation de bannières, ou d'Adwords Google. L'usage de publicités interstitielles (modèle TV) reste cependant envisageable avant ou après les diffusions de contenus. Ne voulant pas éventer ses recettes, le co-fondateur de Moblr n'en dira pas plus, mais il confie avoir quelques idées sur la question.

Mais pour l'instant, la priorité de Moblr est d'atteindre une masse critique d'utilisateurs et de contenus. Objectif : posséder 150.000 membres en Europe d'ici à la fin de l'année 2006. Bien que ce chiffre semble énorme Jérôme Léger reste confiant : "Les jeunes ont jusque là payé pour personnaliser leurs mobiles, via des sonneries et des logos, il y a donc toutes les chances pour qu'ils adhèrent à un système entièrement gratuit."

Afin de pouvoir industrialiser à plus grande échelle sa plate-forme de partage vidéo, la société doit en effet faire la preuve de l'intérêt qu'elle peut susciter auprès du public. Fonctionnant pour le moment sur fonds propres, elle ne cache pas être très intéressée par un partenariat avec l'un des opérateurs français : "Une collaboration avec un opérateur désireux de s'investir dans les contenus générés par les utilisateurs pourrait beaucoup nous apporter mutuellement", précise le co-fondateur.

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A l'heure actuelle, le MMS reste encore peu utilisé en France (262 millions de MMS en 2005, contre plus d'un milliard de SMS d'après l'Arcep), mais la plupart des mobiles renouvelés sont de 3ème génération (80 % d'après Jérôme Léger). Ainsi et grâce aux accords conclus avec les opérateurs, Moblr compte sur les fêtes de fin d'année, propices au renouvellement d'abonnements mobiles pour figurer en bonne place parmi les adresses que les mobinautes iront visiter en surfant pour la première fois sur leur portail Internet mobile et devenir, ainsi, l'une de leurs destinations favorites.

 
 
Lucile REYNARD, JDN Sommaire Mobile
 
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