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| Vox : une plate-forme mi-blog mi-réseau social |
| Créée par la société Six Apart, Vox veut mélanger blogging et réseau social. Pour séduire un public adulte parfois frileux, elle propose un système de gestion de la vie privée et une utilisation simplifiée.
(06/11/2006) |
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Vox, une énième plate-forme de blogs ? Selon la société Six Apart, qui l'édite, il s'agirait plutôt d'une "nouvelle génération" d'outil qui mélange astucieusement le blogging et le réseau social, comme l'annonçait au Journal du Net, Loïc Lemeur, son PDG Europe, dans un entretien du 18 juillet 2006
Lancée officiellement le 26 octobre, simultanément aux Etats-Unis, en France et au Japon, la plate-forme Vox a été testée auparavant pendant plusieurs mois par les internautes américains. "Une nouvelle version est sortie tous les quinze jours pendant une période de quatre mois. Grâce à nos 85.000 testeurs, nous avons eu des retours sur les différentes fonctions proposées et les pistes d'amélioration possibles", explique Olivier Creiche, directeur général Europe de Six Apart. Une période de test qui a également permis à Vox de se faire connaitre et de créer un début d'émulation communautaire avant le lancement officiel.
En simplifiant au maximum l'édition de billets, l'insertion d'images, de vidéos ou l'ajout de livres, Vox se veut la plate-forme de blog de monsieur Tout le monde. Son interface de rédaction WYSIWYG permet aux néophytes d'écrire rapidement leurs notes, sans BB Code ou autres balises HTML. Mais la nouveauté de Vox réside plutôt dans ses outils de gestion de la vie privée : en effet, les auteurs de blogs peuvent choisir à qui ils s'adressent et paramétrer la diffusion de leurs billets.
Pour ce faire, ils doivent créer des groupes à partir de leurs contacts : famille, amis, communauté
Ils retrouvent ensuite l'ensemble des informations de leur communauté sur la page Voxoscope : elle fonctionne comme une sorte d'agrégateur RSS qui regroupe les dernières activités des membres du groupe. Une fonction que l'on retrouve sur les principaux sites communautaires, MySpace et Friendster en tête.
En effet, outre son propre blog, le membre de la plate-forme a accès comme sur la plupart des sites communautaires à des pages communes : il peut explorer les dernières nouveautés et se rendre sur la page d'accueil où sont mis en valeur certains contenus, auxquels les membres ont attribué une bonne note. Des questions du jour de l'équipe sont également proposées sur cette page afin de motiver les contributions.Six Apart compte d'ailleurs développer cette activité éditoriale en animant plus avant la communauté de bloggeurs de Vox.
Pour faciliter les invitations, des outils sont mis à disposition des bloggeurs. De leur côté, les invités n'ont pas besoin de posséder un blog pour entrer dans la communauté et commenter le blog de leur hôte, mais ils doivent tout de même s'enregistrer afin d'être identifiés par l'auteur du billet. "Les parents peuvent par exemple choisir à qui ils veulent montrer les photos de leurs enfants." explique Olivier Creiche.
Une manière, d'après Six Apart, de résoudre le problème des blogs multiples. Certains bloggeurs possèdent en effet différents blogs, selon les sujets qu'ils traitent : personnel, professionnel etc. Avec le système de gestion de la vie privée tout peut se faire sur la même interface, puisque ce qui est affiché diffère selon la personne qui lit le blog. La création de cette fonction découle d'une enquête effectuée par la société auprès de ses beta testeurs : 91 % d'entre eux considèrent en effet qu'il est fondamental de pouvoir contrôler le trafic de leur blog.
Plutôt que les ados, Vox vise en priorité les adultes de 20 à 50 ans, plus soucieux de leur intimité. "Des internautes actifs sur le Net mais qui n'ont pas encore franchi le pas du blogging." précise le directeur général. Six Appart compte sur eux pour diffuser l'usage de sa plate-forme à travers leur famille et communauté d'idées, en s'appuyant sur sa facilité d'utilisation.
L'intégration des services extérieurs dans l'interface représente un autre point différenciant. Ainsi les utilisateurs de la plate-forme peuvent importer les contenus de comptes d'autres services communautaires, tout autant que les insérer à partir de leur disque dur. "Au lieu de remplacer les services que les internautes utilisent, comme Flickr, Photobucket aux Etats-Unis, et YouTube nous avons préféré les inclure directement dans notre interface." explique Olivier Creiche. Comme la plupart de ces services utilisent une API ouverte et sont gratuits, cela n'a pas été difficile de les intégrer.
Cependant, le rachat de YouTube par Google, et la promesse de sa monétisation laisse présager de futurs partages de revenus. Avec Amazon, un tel partenariat est déjà en place, puisque les membres de Vox peuvent ajouter leurs livres et disques préférés en les recherchant sur le site. En tant qu'affiliée d'Amazon, la plate-forme Vox est donc rémunérée en fonction des revenus qu'elle génère. Par ailleurs, le site est monétisé par des liens sponsorisés, plutôt discrets, car placés tout en bas des blogs, ainsi que par des encarts publicitaires positionnés sur les pages communautaires.
En revanche, les services de Vox sont pour le moment entièrement gratuits, bien que l'insertion de modules payants soit prévue. A la différence de ses plate-formes de blogs payantes pour professionnels Moveable Type et TypePad, l'interface de Vox n'est pas encore paramétrable, mais plus de 150 modèles graphiques sont disponibles. Six Apart n'exclue pas cependant de mutualiser certaines fonctions, bien que selon la société les deux outils s'adressent à des publics différents.
Lancé depuis une semaine, et hébergeant initialement 85.000 bêta-testeurs, la plate-forme revendique aujourd'hui plus de 100.000 membres à travers les trois pays où elle est présente. De nouvelles versions continueront d'être lancées régulièrement toutes les deux ou trois semaines. A terme, Six Apart vise plusieurs millions d'utilisateurs et compte devenir la plate-forme de blog du grand public.
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