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JDN.
Vendredi 17 novembre au matin, le syndicat national des agences de voyages, le SNAV, a rencontré les représentants des principaux moteurs de recherche et comparateurs de prix présents en France. Pourquoi cette rencontre ?
 Frédéric Vanhoutte. Pour tenter de redéfinir, au niveau de la profession, la relation que nous entretenons avec ces différents acteurs, faire remonter nos expériences et exposer nos attentes. En fait, nous avions déjà tenté d'aborder cette question au sein de l'association Level.com qui regroupe les acteurs de la vente en ligne de voyages. Mais au final, nous sommes arrivés au constat que ce problème dépassait le cadre de Level.com et qu'il fallait mener une réflexion globale
au niveau de la profession des agents de voyages.
Dans cette perspective, le SNAV était la structure la plus représentative pour organiser cette rencontre. Pour préparer celle-ci, une réunion préalable réunissant les adhérents de la commission Internet du SNAV, quelques adhérents du SNAV et Level.com a eu lieu le 7 novembre dernier avec pour objectif de rassembler les expériences, d'inventorier les différents problèmes auxquels nous étions confrontés, et de faire remonter les envies. En un mot, définir une position commune, et non plus individuelle, que nous pourrions exposer ensemble aux moteurs de recherche et aux comparateurs de prix. L'important étant, dans cette rencontre, de parvenir à se parler sans agir de manière dispersée.
Quels moteurs avez-vous invités, quels thèmes avez-vous abordés et quelles ont été les réactions des moteurs et comparateurs ?
Cinq acteurs étaient présents : Yahoo, Google, Kelkoo, Voyagez moins cher et Easyvoyages. En fait, cette rencontre n'était pas l'occasion pour nous d'aborder des questions commerciales. Nous voulions leur expliquer comme nous fonctionnions, quel était notre sentiment sur l'évolution du marché ou sur notre position sur les moteurs, et enfin confronter nos projets aux leurs.
Dans ce cadre, nous avons évoqué avec eux le coût croissant que représente la présence sur les comparateurs de prix, le décalage parfois conséquent qu'il pouvait y avoir entre les clics facturés et le trafic généré sur les sites et donc la possibilité de passer d'un mode de facturation au coût par clic, à un coût par acquisition. Au delà, nous sommes également revenu sur les moyens mis en oeuvre pour tracer les ventes et nous avons évoqué la loi Sapin, celle-ci prévoyant de tracer chacun des canaux de publicité utilisé afin de pouvoir justifier chaque dépense. Enfin, nous avons parler des nouveaux contenus et des opportunités qu'ils représentaient, mais aussi de la nécessité de fixer des règles afin que les agences de voyages, qui offrent des garanties aux consommateurs, ne se retrouvent pas positionnées derrière des sociétés qui n'offrent aucune garantie ou qui n'ont pas grand chose à voir avec le voyage. Dans cette esprit, nous avons d'ailleurs évoqué la création d'une zone marchande garantie. En d'autres termes, notre discussion a porté sur la nécessité de trouver des normes et une déontologie qui soient cautionnées par les différentes parties.
Nos propos ont d'ailleurs été relativement bien accueillis et les discussions ont été constructives. Il est vrai que le poids du voyages sur le marché des mots clés et de la publicité est relativement important.
Quelles suites allez-vous donner à cette rencontre ?
Nous allons nous revoir en fin de semaine prochaine afin de faire la synthèse de cette réunion. Puis nous rencontrerons à nouveau les moteurs et les comparateurs afin de pouvoir approfondir notre réflexion et trouver des positions communes.
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