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Face à MySpace et aux majors, AlterMuzik mise sur la distribution virale
La jeune société niçoise entend déployer une alternative viable en matière de distribution de musique. Son arme : un module de distribution virale édité par Weed.   (17/01/2007)

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AlterMuzik
Weed
(Article modifié le 18 janvier 2006 à 17h10) Si MySpace est aujourd'hui installé en France, les PME spécialisées dans la musique en ligne, à l'instar d'AlterMuzik, n'entendent pas jetter pour autant l'éponge. La petite société de Sophia Antipolis a des idées "révolutionnaires" en matière de distribution musicale et compte bien imposer son label dans le paysage musical de l'Hexagone.

A l'origine de la création d'AlterMuzik, un constat : de nombreux groupes français dont le talent est indéniable ne bénéficient que très difficilement de moyens de promotion nationaux, et sont donc le plus souvent cantonnés à un succès régional. Par ailleurs, pour les fondateurs de la société, les artistes sélectionnés par les majors ne seraient représentatifs ni des goûts des auditeurs, ni de la diversité des créations.

Ainsi, germe dans la tête de Salima Grout et Frédéric Morteau (qui se rencontrent lors d'un concert) l'idée d'un site qui permettrait à la fois de sélectionner des artistes originaux et d'aider à la promotion de leurs créations. Frédéric Morteau découvre alors la plate-forme américaine Weed : via une DRM spécifique, celle-ci permet de suivre le destin d'un morceau et d'en redistribuer automatiquement les droits. Seul petit bémol : cette DRM n'est compatible qu'avec les fichiers .wma (Microsoft). Mais elle pourrait, à terme, ouvrir un marché important, car d'après Frédéric Morteau, Microsoft envisagerait d'utiliser le brevet Weed pour permettre l'échange de fichiers payants entre les possesseurs d'un lecteur multimedia Zune.

Les fans peuvent toucher jusqu'à 20 % des ventes
Weed permet donc à AlterMuzik de proposer un système de promotion et de rétribution original à ses artistes, en impliquant les fans dans la diffusion de leurs titres. "Un fan qui met à disposition sur son blog ou sur un forum le morceau qu'il a acheté sur AlterMuzik peut toucher jusqu'à 20 % du prix de vente de celui-ci, et cela fonctionne jusqu'au 3ème niveau, l'intermédiaire touche alors un minimum de 5 % par vente", explique le fondateur de la société. Quant aux artistes, ils toucheront 50 % des ventes réalisées grâce à AlterMuzik.

Ce système dit de "distribution virale" devrait en effet encourager les internautes à diffuser leurs coups de cœur. D'autant que, pour leur faciliter la tâche, AlterMuzik, via le système Weed, permet trois écoutes successives en streaming avant de proposer l'achat du titre. Le prix des titres va de 50 cents à 2 dollars (système de distribution américain oblige, les sommes ne sont pas en euros).

Outre son système de distribution originale, la jeune société compte également développer des services de conseil aux musiciens, grâce à AlterMuziko et ProdMaquettePro, deux espaces d'échanges sur lesquels musiciens pros et émergents pourront échanger leurs conseils et astuces dans divers domaines.

Pour se rémunérer, AlterMuzik compte également sur son activité de label : les groupes mis en valeur sur le site sont en effet sélectionnés par un comité d'écoute de trois personnes, aux goûts éclectiques et devraient à terme être édités sur CD. Cependant, à l'instar de son concurrent Starzik (Lire l'article JDN du 14/12/2006), AlterMuzik n'exclut pas de jouer les intermédiaires : "Si un groupe explose vraiment, nous n'excluons pas de négocier ses droits avec une major, mais en mettant en concurrence notre modèle. Ainsi nous pensons qu'il est possible de modifier quelque peu les lois du marché de la musique", imagine Frédéric Morteau. Pour l'instant, une trentaine d'artistes sélectionnés ont complété leurs inscriptions et quelques uns ne devraient pas tarder à renvoyer leurs contrats signés.

Lancée en septembre et financée sur fonds propres, la jeune société vient de commencer la promotion de son service : elle a notamment réalisé des publicités radio diffusées depuis début janvier 2007 sur Radio Nova : "Notre positionnement sur les artistes émergents a plu à Nova qui nous a ouvert son antenne". Mais l'arrivée de MySpace en France tombe plutôt mal : "MySpace nous a un peu coupé l'herbe sous le pied, mais nous comptons bien nous en différencier notamment grâce à notre politique éditoriale qui permet de ne pas noyer l'artiste", détaille le fondateur qui compte aussi sur la blogosphère, actuellement en quête de moyens de monétisation (Voir le diaporama JDN du 20/11/2006)

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Mais il en faut plus pour décourager les deux entreprenautes, confiant dans leur modèle, et qui annoncent déjà une version 2, aux fonctionnalités "sociales" étendues. Par ailleurs, leurs activités annexes de mise en son et lumière dans les festivals et concerts devraient aider à populariser AlterMuzik.

 
 
Lucile REYNARD, JDN Sommaire e-Commerce
 
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