|
|
|
| | Sommaire
E-Commerce |
|
La DGCCRF aux
comparateurs de prix : "des progrès mais peut mieux faire" |
La DGCCRF
a clôturé son enquête sur les comparateurs de prix. Si presque tous les
sites sont concernés par des rappels à l'ordre, la transparence de l'information
aux consommateurs n'est pas réellement mise en cause.
(09/03/2007) |
|
Pas de scandale autour des comparateurs de prix. Après quelque
six mois d'enquête (lire l'article La
DGCCRF s'intéresse aux comparateurs de prix du 29/08/06), la Direction
générale de la concurrence, de la consommation et de la répression
des fraudes vient de rendre ses conclusions sur les pratiques des comparateurs
de prix. Un secteur qu'elle avait déjà surveillé en 2004.
Si elle a rappelé à l'ordre 11 des 12 sites contrôlés,
la DGCCRF n'a pas mis à jour de pratiques illégales de grande ampleur
et s'est contentée de faire 16 rappels à la réglementation.
L'enquête portait au départ sur les relations qu'avaient ces
comparateurs avec les marchands en ligne, avant de s'étendre à la
transparence vis à vis du consommateur-internaute. C'est cette première
partie qui regroupe aujourd'hui 11 des 16 rappels à l'ordre. "Tous
les comparateurs de prix ont des relations commerciales avec les marchands, et
la DGCCRF ne reproche pas l'existence de ces relations", affirme Antoine
Boulin, directeur général de Pangora France, la filiale e-commerce
de Lycos qui possède les comparateurs de prix BuyCentral et Evita. Dans
le détails, neuf rappels portent sur la facturation aux marchands et deux
sur les conditions de vente (tarifs incomplets, manque de précision sur
le référencement).
En
plus d'une commission sur le trafic généré, les marchands
payent pour apparaître sur les comparateurs. Mais ces relations commerciales
varient d'un moteur de shopping à l'autre. Certains adoptent par exemple
un système d'enchères pour définir l'ordre d'affichage des
e-marchands. D'autres appliquent des conditions tarifaires identiques, puis utilisent
des paramètres de pertinence et de popularité pour établir
l'ordre des résultats. C'est le cas de Pangora, qui publie ces règles
de classement. Certains, comme Twenga, sont plutôt des moteurs de recherche
se rémunérant grâce à des liens sponsorisés
bien identifiés. Sur la transparence vis-à-vis des internautes,
la DGCCRF n'a relevé que cinq infractions. Toutes concernent le même
point, relevant de la publicité mensongère : des comparateurs présentent
comme exhaustive la liste des offres des e-marchands qui apparait dans leurs résultats.
C'est le cas des comparateurs de Pangora, à qui il a été
demandé de modifier le titre des pages qui affirmait proposer les "meilleurs"
prix. La DGCCRF fait valoir que cela induit une exhaustivité des marchands
en ligne, alors que seuls ceux ayant un accord commercial n'apparaissent.
Enfin, un dernier point, non suivi de rappels de réglementation,
concerne le manque de précisions sur les tarifs des produits. Le gendarme
de la concurrence reproche aux marchands de ne pas transmettre les informations
sur les frais de port, de livraison ou de garantie complémentaire. Il conclut
son enquête en reconnaissant que les comparateurs ont amélioré
la transparence de l'information au consommateur, mais souligne que les conditions
commerciales avec les marchands "pourraient en revanche être améliorées." |
| |
| |
|