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24/05/2007
Frédéric Massy (Adobe) : "Apollo va permettre une nouvelle génération d'applications"
Je n'ai pas très bien compris la différence entre Flex et Apollo. Pourriez-vous donner quelques cas où on utilise l'un ou l'autre ? Apollo est notre environnement d'exécution multiplatefome (run time). Flex est l'environnement de développement. Une application créée avec Flex s'exécute dans le Flash Player et demain dans Apollo. Flex est aujourd'hui utilisé pour créer des apllications internet riche - Yahoo Maps, configurateurs produit... Apollo est aujourd'hui en version Alpha - vous pouvez trouver plusieurs exemples d'applications sur Adobe Labs. Est-il vrai que l'évolution naturelle des clients ColdFusion se fera en direction de la technologie Flex ? Flex s'intègre effectivement intimement à ColdFusion pour créer des expériences plus riches. Les deux produits sont complémentaires. Google et Yahoo sont-ils plutôt des concurrents ou des partenaires pour Adobe ? Google et Yahoo sont des partenaires d'Adobe. Tous deux utilisent extensivement nos technologies et nous évoluons dans des univers convergents. A titre d'exemple les vidéos de YouTube - donc Google - sont diffusées au format Flash. Que vous apporte le rachat de Scene7, spécialiste des services de diffusion Rich Media en temps réel ? Nous avons chez Adobe une stratégie de développement de services hébergés. A titre d'exemple des solutions comme Connect Pro sont aujourd`hui disponibles sous format de service (ASP). Scene7 nous apporte son expertise dans ce domaine. Bonjour, pourquoi vous associez-vous avec SAP (Adobe Acrobat Connect Professional et SAP Learning Solution) ? Quels débouchés espérez-vous ?
SAP est le leader des applications d'entreprise. Nous partageons la même vision de leur évolution - ouvrir ces applications, les rendre plus accessibles et intuitives, au plus grand nombre. A travers ces alliances nous pouvons ainsi diffuser plus largement nos technologies et SAP fournir des solutions plus impactantes. Avez-vous avec Oracle un projet de GED / RIA comme c'est le cas avec SAP ? Nous avons différents partenariats avec Oracle. Nous avons également de nombreux clients de nos solutions d'entreprise comme LiveCycle qui travaillent dans un environnement Oracle (bases de données, applications ...) Votre projet de fusion entre Flash et PDF en est où ? Je présume que vous évoquez Apollo. Il ne s'agit pas d'une fusion entre ces formats, ni d'un remplacement du Adobe Reader et du Flash Player. Apollo va permettre une nouvelle génération d'applications qui s'exécuteront à l'extérieur du navigateur, on-line et off-line. Apollo supportera Flash et PDF, mais également HTML et Ajax. Etes-vous en contact avec Google pour que le moteur accepte mieux le format flash dans ses résultats de recherche ? Plus de 98% des ordinateurs connectés à Internet lisent aujourd'hui le format Flash. Nous sommes en conversation permanente avec les acteurs de l'industrie pour optimiser son utilisation. A quand une version de la creative suite pour linux ? Nous suivons en permanence l'évolution du poste client et de son environnement. Nous supportons Linux dans de nombreux produits. La disponibilité d'un logiciel sur un environnement est toujours un compromis entre le coût de portage et de maintenance et la taille du marché. A ce jour la demande n'est pas suffisante pour la Creative Suite. Vous avez décidé de passer le code de votre machine virtuelle ActionScript en Open Source, pour quelles raisons et pour quels effets aujourd'hui ? Nous avons effectivement fourni le code de notre machine virtuelle à la fondation Mozilla dans le cadre du projet Tamarin. L'objectif est de pouvoir le déployer plus largement, de fournir cet environnement à la communauté et de développer plus rapidement de nouvelles fonctionnalités.
Plus largement nous avons de nombreux projets autour de l`Open Source. Nous croyons fortement dans un Web ouvert et interopérable. A titre d'exemple nous venons d'annoncer que Flex 3 sera également en Open Source. Dans une dynamique similaire nous avons annoncé il y a quelques semaines que nous donnions le format PDF à l'ISO pour le faire évoluer. Quelles nouveautés peuvent encore être apportées à Acrobat ? (Avez-vous fait le tour du format PDF) Certainement pas. Acrobat répond aux besoins de tous ceux qui, au quotidien, doivent collaborer, échanger de l`information, assurer la sécurité et la confidentialité de leurs documents. Nous apportons de nouvelles fonctions dans chaque version, en suivant l'évolution des technologies. La dernière version d'Acrobat (Acrobat 8) s'intègre par exemple à notre environnement de Web Conference (Connect) pour ajouter la collaboration synchrone à notre environnement. Adobe prévoit de lancer un photoshop en ASP sponsorisé par la pub : n'y a-t-il pas un risque de cannibaliser votre offre logicielle classique ? Nous travaillons effectivement sur le modèle de service pour diffuser nos technologies. Concernant Photoshop, nous envisageons des services complémentaires sur une version allégée. Il ne s'agit en aucun cas du logiciel Photoshop qu'utilisent aujourd`hui les professionnels de l'imagerie numérique. D'autres applications suivront-elles le modèle de services ? Quand ? La démarche vers une diffusion de nos logiciels sous forme de service est une réflexion globale. Nous proposons aujourd'hui certaines solutions sous forme de services hébergés, comme Connect Pro, notre solution de Web Conferencing. Nous proposons également des services de création et de sécurisation de documents PDF. Qui sera le grand gagnant sur les téléphones mobiles : Java/midp ou flash ? Flash est aujourd'hui largement présent sur les téléphones mobiles. Plus de 200 millions de terminaux sont aujourd'hui équipés de Flash Lite, et plus de 300 modèles de terminaux. Pour nous l'objectif est de fournir un environnement multi-plateforme sur mobile, PC ou autre PDA et set top box. Notre ambition est de proposer à notre communauté de designers et de développeurs la possibilité d'exploiter leurs compétences dans l'ensemble des environnements. Quels sont les principaux apports des interfaces riches ? Et en quoi Flex se distingue des autres technologies ? L'objectif des interfaces riches est de fournir une expérience utilisateur beaucoup plus intuitive et immersive. C'est aussi de se libérer des contraintes inhérentes à HTML - pas de rafraichissement des pages, pas de glisser-déposer. C'est enfin associer la richesse d'une application bureautique et la facilité de déploiement du Web. C'est une approche que Adobe - en l'occurence Macromedia - a initié il y a environ 3 ans en créant ce terme de RIA (Rich Internet Application).
La différence fondamentale de Flex est de s'appuyer sur le Player Flash pour créer des applications multiplate-formes disposant de toute la richesse du modèle (graphique vectoriel, vidéo, chat ...). Croyez-vous au Web depuis un téléphone mobile ? depuis un papier électronique ? comment envisagez-vous le futur du Web ? Le Web est aujourd'hui partout. Tout media électronique a vocation à se connecter à Internet. Un enjeu essentiel du Web aujourd'hui est en revanche de pouvoir gérer les modes connectés ... mais aussi déconnectés. C'est de ne plus rester prisonnier du navigateur pour bénéficier de la connectivité d'Internet. Est-ce que le Windows Presentation Foundation (WPF) de Microsoft vous effraie ? Adobe travaille depuis 25 ans pour permettre à ses clients de mieux communiquer et créer des interactions plus impactantes. Le format Flash a fait ses preuves - il est présent sur plus de 98% des ordinateurs connectés à Internet, sur les environnements mobiles. La révolution de la vidéo sur Internet ces dernières années a été permise grâce au format Flash. Ceci étant, eu égard à la taille et l'emprise de Microsoft sur le poste client, nous suivons de très près ces initiatives. Que reprochez-vous à Silverlight de Microsoft ? Qu'offrez vous comme alternative ? Nous ne reprochons rien à Silverlight. C'est aujourd`hui un logiciel en version béta, qui semble s'apparenter à ce que propose Flash depuis de nombreuses années. Nous nous focalisons sur la prochaine génération d'applications comme Apollo. Nous sommes aussi totalement engagés sur un web ouvert et multiplate-formes, l'histoire d'Adobe le démontre. Frédéric Massy. Merci à tous et bonne soirée. Rendez-vous sur Adobe Live les 6 et 7 juin pour poursuivre la conversation.
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