Enfin, une dernière raison d'être d'une nouvelle API de présentation/graphisme/interface utilisateur est tout simplement de se maintenir au niveau de l'état de l'art. Apple a franchi le pas il y a un moment déjà avec Quartz pour remplacer QuickDraw, tandis que la popularité des formats Flash et PDF et des outils d'Adobe en fait quasiment des standards de fait pour ces fameuses applications « riches et légères », terrain sur lequel Microsoft ne pouvait pas se permettre de ne pas être présent. D'où, en plus d'Aero et de Silverlight, le format XML Paper Specification (XPS), qui assure la prise en charge des documents riches sous WPF.
Ainsi, l'introduction de WPF n'est pas qu'un changement cosmétique et n'est certainement pas anodin. Aussi, ce n'est pas la première fois que Microsoft effectue une telle bascule technologique : le passage de COM à .Net il y a bientôt huit ans est très similaire à la transition depuis Win32/GDI vers WPF qui se dessine aujourd'hui, et beaucoup d'enseignements du premier s'appliquent à la seconde. Tout d'abord, même si le changement est inéluctable et le 'Foundation' de WPF indique bien qu'il est là pour rester, il n'y a pas urgence dans l'immédiat. Microsoft est bien conscient qu'il faut laisser le temps aux acteurs du marché le temps de s'approprier sereinement la nouvelle technologie.
L'interopérabilité entre WPF et WinForms et le monde Win32/GDI est assurée dans les deux sens |
Dans ce sens, l'interopérabilité entre WPF et WinForms et le monde Win32/GDI est assurée dans les deux sens avec un minimum de limitations ce qui laisse tout latitude pour envisager le scénario d'adoption le plus approprié depuis l'existant.
Quant aux nouveaux développements, même si un effort d'apprentissage et d'adaptation est à prévoir, WPF est une de ces technologies dont il est difficile de se séparer une fois qu'on l'a essayée, que ce soit pour les utilisateurs ou les développeurs.