Journal du Net > Le Net  >  Rémunération des contributeurs : les modèles qui marchent
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Demain, tous contributeurs ?

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Télécoms, peer-to-peer, vidéo, musique, blogs… Sommes-nous donc tous appelés à devenir des contributeurs rémunérés sur Internet ? Pas forcément, selon Pascal Mercier, directeur associé de Aelios Finance, société spécialisée dans le conseil aux entrepreneurs en recherche de fonds. "La rémunération est une motivation certaine, mais le contributeur veut avant tout de la reconnaissance et pas nécessairement de l'argent. YouTube n'a jamais payé personne pour héberger des millions de vidéos, sans parler de Wikipedia et de ses milliers de contributeurs bénévoles".

Le partage de revenus avec des contributeurs n'est de surcroît pas sans poser de problèmes. Ce modèle suppose une organisation technique et logistique sans faille dès lors qu'il faut envoyer des milliers de chèques ou de virements bancaire. On ne badine pas avec l'argent et l'administration est d'ailleurs un autre frein notable. "Nous payons nos blogueurs en droits d'auteur, car c'est le seul moyen légal qui soit cumulatif avec un salaire et sans avoir besoin de demander une autorisation préalable à son employeur", précise Frédéric Montagnon de Over-Blog.

"La question est de savoir si la redistribution des revenus est viable pour l'internaute", analyse David Waroquier, directeur du fonds d'investissement Mangrove, un des investisseurs initiaux de Skype. "Si les contributeurs perçoivent quelques centimes d'euros, le système peut vite se révéler déceptif et néfaste. Mais s'il est utilisé pour attirer les meilleurs, c'est un très bon moyen". C'est d'ailleurs le modèle choisi par DailyMotion qui effectue une sélection fine et manuelle des contributeurs qui verront leurs vidéos rémunérées. Le respect du droit d'auteur est une autre raison de choix qui vise à rejeter tout contenu impropre à la publication.

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