Buongiorno Group est parvenu
à se développer au niveau européen
en mixant croissance interne et externe. La société,
spécialisée dans le marketing e-mailing
et mobile, a débuté ses activités
en Italie en 2000. Elle a été fondée
par Mauro del Rio, qui occupe toujours les fonctions
de président. Le siège social de la société
se trouve à Parme mais elle est aussi implantée
à Rome et Milan. En deux ans, Buongiorno Group,
qui rassemble 240 collaborateurs (dont une centaine
en Italie), est parvenu à s'installer Allemagne,
Autriche, France, Espagne et au Royaume-Uni. Une expansion
géographique qui doit beaucoup à une intense
politique d'acquisitions, qu'elles soient petites (le
rachat de Kitalettre, un annuaire de listes de diffusion,
en 2000, a favorisé l'implantation de ses activités
en France) ou de grande ampleur (le rapprochement avec
l'Espagnol MyAlert.com en août 2001).
L'activité
repose sur une galaxie de services liés à
l'Internet communautaire et mobile : listes de diffusion
(430 types de newsletters thématiques), e-mailing,
SMS-MMS, animations en rich media, portails voix, etc.
Sa base de données sur l'Europe comprend 28 millions
d'adresses e-mails mais Buongiorno en recense 9 millions
pour la seule Italie. Le groupe tire 75% de son chiffre
d'affaires de ses activités BtoC et 25% du pendant
BtoB. Compte tenu des partenariats dans le monde des
télécoms et le développement de
la clientèle entreprises, il est prévu
que ce partage des revenus s'équilibre assez
rapidement. Rien qu'en Italie, Buongiorno recense 200
clients (médias, entreprises, télécommunications,
etc.).
Sur la péninsule italienne, les activités
de Buongiorno tournent essentiellement autour de l'Internet
mobile : la société a par exemple signé
des accords avec les opérateurs télécoms
TIM et Vodafone Omnitel dans le domaine des SMS premium.
Les services proposés sont variés : téléchargement
de logos et de sonneries sur mobiles, la blague du jour,
l'horoscope, les histoires
insolites, etc. La société a également
pris de l'avance dans le domaine des MMS : ainsi, elle
a signé des accords commerciaux de services mobiles
multimédias avec TIM (livraison de MMS autour
de sujets comme le chat de bande dessinée Garfield
Cartoon ou le plus osé Sexi Girl). Pour le compte
des abonnés de Vodafone Omnitel, Buongiorno a
mis en place en place une animation MMS appelée
"le dessin du jour".
D'autres accords européens
ont été signés avec des opérateurs
télécoms comme Mobilcom en Allemagne ou
O2 en Grande-Bretagne. Parmi ses développements,
Buongiorno tente des approches en modèles payants
à mi-chemin entre le SMS surtaxé et l'Internet
payant : c'est le cas du service SMSPark, qui permet
à un utilisateur de conserver des archives SMS
sur le Web. Le service a été testé
en 2001 par l'opérateur mobile TIM. En France,
ce service a participé à l'expérimentation
SMS Plus réalisée au cours du premier
semestre 2002. Il est disponible sous l'URL smspark.net.
Compte tenu de la nature de
ses activités, Buongiorno s'est rapproché
du monde des médias. En Espagne, la société
a lancé au cours de l'hiver dernier un service
téléphonique de dédicace vocal
autour du programme Operacion Triunfo (l'équivalent
de Star Academy en France) en collaboration avec le
producteur de l'émission (Endemol Espagne) et
le diffuseur local (Telecinco). Résultat : plus
de 250.000 dédicaces enregistrées en quelques
semaines. Autre exemple significatif : à l'occasion
de la sortie du film Lara Croft en 2001, un jeu SMS
en "push-pull" a été lancé
dans trois pays : Espagne, Italie, Grande-Bretagne.
L'opération aurait attiré 400.000 joueurs
avec, en moyenne, 27 SMS échangés par
joueur. Avec un prix de SMS fixé à 0,12
euro, le retour de l'opération est facile à
calculer...
Les revenus de Buongiorno ont
trois grandes sources : la publicité par e-mail
et SMS, la commercialisation de solutions technologiques
et les revenus issus des accords télécoms
: vente de contenu mobile (voix, données), recettes
tirées du modèle de répartition
des revenus. Le chiffre d'affaires de la société
est passé de 10 millions d'euros en 2000 à
32 millions en 2001. Cette année, Buongiorno
prévoit 45 millions d'euros. 65% de ces revenus
sont générés par ses activités
en Italie.
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