ACTU
 
08/11/2007

Le label musical 100 % numérique Believe lève 2 millions d’euros

Le marché de la musique intéresse les investisseurs. XAnge Private Equity fait le pari que le label Believe saura profiter des errements des majors sur Internet.
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40 % de baisse en quelques années. Le marché de la musique souffre. Alors que les majors voient dans le numérique davantage un problème qu'une solution, le label 100 % numérique Believe veut réinventer le métier. Et en levant 2 millions d'euros auprès de XAnge Capital, la société montre que le marché de la musique n'est pas aussi sinistré que ça.

 

En tant que label, Believe offre deux types de prestation aux artistes : la distribution de leurs titres et leur promotion. Plutôt que de placer des CD dans des bacs, la société propose son catalogue (150.000 titres sans DRM) sur les principales plates-formes de vente de musique en ligne, (iTunes, Napster, FnacMusic, VirginMega…). Et pour la promotion, Believe propose un player intégrable dans une page MySpace, qui, comme des bornes d'écoutes en magasin, permet aux internautes d'écouter, puis d'acheter les titres des artistes. La société réalise également des campagnes de bannières et d'e-mailing.

 

Tous ces services sont gratuits pour l'artiste. En échange, la société perçoit entre 20 et 40 % des commissions qu'elle touche sur les ventes de titres, lesquelles, pour un titre à 1 euro, atteignent entre 50 et 70 centimes. A la fin de son dernier exercice, au 30 juin dernier, Believe a réalisé un chiffre d'affaires de 1 million d'euros, et anticipe près de 4 millions de chiffre d'affaires sur celui en cours.

 

Pour cela, le label qui emploie 15 personnes compte à la fois sur le développement naturel de la vente de musique en ligne et sur l'intérêt que les artistes portent à son service. Créé en 2005, Believe gère ainsi les droits d'exploitation numériques d'artistes reconnus comme MC Solaar, Barbara Hendricks, Bob Sinclar ou Rockin' Squat. "98 % des artistes, connus ou non, se produisent eux-mêmes. Ils sont donc libres de signer chez une major classique et chez nous pour la distribution numérique", explique Denis Ladegaillerie, fondateur de Believe. Ce dernier ne complexe pas devant les majors : "Chez Warner Music, seulement deux personnes s'occupent du numérique, et les commissions que touchent les artistes sur les ventes sur Internet ne dépassent pas les 20 %. Surtout, les majors n'ont signé que 11 artistes depuis le début de l'année et nous 500", affirme-t-il, mettant en avant l'économie du Web qui se base principalement sur l'exploitation des catalogues, et ensuite seulement sur les artistes phares du moment.

 

 

 
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Avec ces deux millions d'euros, Believe entend renforcer ses équipes techniques et marketing afin de se développer à l'étranger. Déjà présent en Belgique et en Italie, le label compte se développer au Royaume-Uni et en Allemagne, et ainsi grandir sur un marché en développement, et profitant des hésitations des majors.


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