Le .fr rattrape son retard et frôle le million de noms déposés

Le .fr peut mieux faire. Huit ans après sa création, l'extension française rencontre un succès relativement limité, même si de nouvelles règles d'enregistrement plus ouvertes commencent à porter leurs fruits. C'est ce qui ressort du premier Observatoire du marché des noms de domaines en France, présenté ce mercredi par l'Association française du nommage Internet (Afnic). Le gestionnaire de l'extension ".fr", en partenariat avec l'Institut national des télécommunications (INT), a compilé plusieurs sources portant principalement sur des données de l'été 2007.

En comparaison des autres extensions, notamment nationales, le .fr apparaît en retrait. Il n'arrive qu'en 15ème position, avec moins de 900.000 noms enregistrés selon les chiffres de septembre dernier (plus de 964.000 aujourd'hui). En comparaison, le .de allemand en comptait 11,1 millions, et le .uk britannique 6,1 millions. Rapporté à la population, le nombre d'enregistrements plaçait la France en 25ème position des pays de l'OCDE en juillet 2006, avec 9 noms enregistrés pour 1.000 habitants.

Chez les professionnels, l'intérêt pour l'extension française est proportionnel à la taille de l'entreprise. Si l'ensemble des groupes du CAC 40 a déposé leur nom, la proportion est de 84 % dans le top 100, et tombe à 60 % parmi les 1.500 plus grandes entreprises françaises. La répartition géographique indique une sur-représentation de la région parisienne : 39 % des noms attribués à des personnes morales sont localisées en Ile-de-France et 20 % à Paris. En proportion du nombre d'entreprises, la Moselle arrive en tête avec 644 noms pour 1.000.

En se basant sur la croissance récente du .fr, l'Afnic table sur la poursuite du mouvement de rattrapage de l'extension française. Le gestionnaire mise également sur "l'augmentation des tarifs des extensions génériques (2007-20012), qui va offrir au .fr un avantage compétitif structurel en termes de tarifs dont il avait peu bénéficié jusqu'à présent".