ACTU
 
12/02/2008

Yahoo dit non à Microsoft et fait monter les enchères

Yahoo refuse l'offre de Microsoft et le pousse à augmenter son offre. De son côté, le portail cherche d'autres acheteurs potentiels, notamment dans les médias, susceptibles de surenchérir.
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Un an après une première offre de 50 milliards de dollars, le conseil d'administration de Yahoo a décidé de refuser l'offre de rachat de Microsoft (lire le dossier : Microsoft propose 45 milliards de dollars pour s'offrir Yahoo, du 02/02/08), jugeant celle-ci "nettement sous-évaluée". La direction a ainsi "conclu de manière unanime que cette proposition n'est pas dans le meilleur intérêt du groupe ni de celui de ses actionnaires", a indiqué le groupe dans un communiqué lundi 11 février.

 

Selon le Wall Street Journal, Yahoo chercherait à se monnayer près de 40 dollars par action au lieu des 31 proposés par Microsoft, ce qui correspond pourtant à 62 % de plus que sa valeur boursière au moment de l'offre de Microsoft. La différence est de taille et valoriserait le groupe à plus de 55 milliards de dollars, au lieu des 44,6 offerts par l'éditeur, la moitié en actions, l'autre en cash.

 

Ainsi, les actionnaires de Yahoo semblent bien décidés à vendre, mais à un meilleur prix. La semaine dernière, la banque UBS avait envisagé ce scénario et prédit une amélioration de l'offre de Microsoft. "Dans une opération hostile, l'acquéreur ne commence en général pas par sa meilleure et dernière offre et nous ne serions pas surpris de voir Microsoft améliorer la sienne pour faciliter la décision du conseil d'administration de Yahoo", indiquait la banque à ses clients, en donnant un objectif de cours à 34 dollars par action.

 

Yahoo pourrait aussi compter sur l'intérêt d'autres possibles acquéreurs ou partenaires pour faire monter les enchères. Mais la somme à mettre sur la table réduit les pistes. Selon la presse américaine, le portail serait néanmoins en train de sonder les grands groupes médias comme Time Warner, pour fusionner avec AOL ; Disney et le câblo-opérateur Comcast auraient aussi été approchés. Au cas où les actionnaires n'y trouveraient pas leur compte, un partenariat publicitaire avec Google est toujours à l'étude. Google aurait ainsi proposé à Yahoo de devenir sa régie de liens sponsorisés sur son moteur de recherche (lire l'article Google veut contrer l'offre de rachat de Yahoo par Microsoft, du 05/02/08).

 

 
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Mais aucun d'entre eux ne paraît prêt à entrer en guerre contre Microsoft, fort de ses 265 milliards de dollars de capitalisation boursière et de ses 21 milliards de trésorerie. Le patron de News Corp, Rupert Murdoch a d'ailleurs déjà expliqué ne pas être intéressé par Yahoo. Dans l'industrie, on pense que Microsoft "fera ce qu'il faut pour trouver un accord", explique UBS. Quitte à essayer de prendre le contrôle du conseil d'administration de Yahoo en s'appuyant sur les actionnaires favorables à l'opération. Et donc, de partir au bras de fer. Mais pour que les actionnaires décident de refuser définitivement l'offre de Microsoft, il faudra trouver aux dirigeants le moyen de faire grimper la valeur de Yahoo de plus de 60 % autrement que par le biais de l'offre de Microsoft, alors que le groupe a vu ses bénéfices baisser pour le huitième trimestre consécutif.

 


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