"Internet ne dope plus seulement le segment des annonces", remarque
Christophe du Pontavice, un des fondateurs du site d'annonces Immostreet, aujourd'hui
reconverti dans la vente de biens immobiliers sur Internet. Avec Efficity, son
agence 100% en ligne, Christophe du Pontavice fait partie des nouveaux joueurs
du Monopoly grandeur nature depuis avril 2007.
Travaillant uniquement sur Paris et sa petite couronne, Efficity entend tirer
parti des avantages que lui offre le Web pour se différencier des agences traditionnelles.
Sur le service d'abord, Efficity souhaite coller le plus efficacement possible
aux demandes des acheteurs ainsi qu'aux besoins des vendeurs. Pour les vendeurs,
la start-up parisienne a développé un algorithme d'estimation immobilière,
afin de permettre aux propriétaires de fixer rapidement le prix auquel ils peuvent
espérer céder leur bien.
Un système de recherche par critères doit par ailleurs assurer aux acheteurs
que les biens qu'ils visiteront correspondent exactement à leurs critères.
"En étudiant le marché, nous nous sommes rendus compte que les acheteurs visitent
en moyenne une trentaine de biens avant de trouver celui qui leur convient vraiment,
parce que seuls 10% des maisons ou appartement visités correspondent réellement
à leurs critères de recherche", raconte le fondateur d'Efficity. "Nous nous engageons
à ne proposer des visites que sur les biens réellement intéressants pour nos clients."
Cet engagement n'est pas anodin. Car derrière la promesse de service
pour les acheteurs potentiels, réside également une volonté de rentabilisation
des déplacements de la force commerciale d'Efficity. Pas de visites inutiles
donc, la start-up cherche à optimiser aussi bien ses coûts que son organisation.
Contrairement aux agences traditionnelles, Efficity a réparti au sein de
son équipe les pôle marketing, commercial et relation client au téléphone,
alors qu'une agence traditionnelle demande à ses salariés de tout faire en
même temps. "Nous avons industrialisé le travail réalisé au sein d'une
agence, ce qui nous permet de prendre une commission inférieure aux agences
traditionnelles", indique Christophe du Pontavice. Efficity se rémunère ainsi
grâce à une commission de 3 %, contre 4,5 % pour une agence traditionnelle.
Easycasa.com affirme toucher une commission encore inférieure à Efficity,
en ne prélevant que 2% du prix de vente d'un bien vendu. Et pour cause, cette
agence créée à Genève en juin revendique un service de courtage low-cost dans
toute l'Europe. "Le low-cost permet de faire économiser aussi bien aux acheteurs
qu'aux vendeurs", indique son co-fondateur Julien Arbace.
Avec une dépose d'annonce gratuite, Easycasa se contente en revanche de
mettre en relation les deux parties. "Nous organisons les visites par
téléphone. Pour chaque pays, nous avons un partenaire immobilier qui suit
les transactions pour nous. Il peut s'agir de la concierge ou du jardinier
de la résidence." En échange, la rédaction de chaque annonce est traduite
dans quatre langues différentes. Easycasa revendique 250 biens à vendre
par son intermédiaire en France, soit les trois quarts de son activité.
Reste que les agences traditionnelles sont sceptiques quand à cette nouvelle
façon de vendre de la pierre.