En l'absence d'autorégulation de la part des acteurs du ciblage comportemental, la Commission europenne promet de légiférer pour protégérer les consommateurs.

Meglena Kuneva, commissaire européenne à la Protection des consommateurs, veut que les acteurs de l'Internet à l'initiative du ciblage comportemental s'autorégulent sous peine de voir la Commission européenne légiférer rapidement. C'est en tout cas ce qu'elle devrait annoncer le 1er avril à Bruxelles, lors d'une table ronde sur la collecte de données en ligne à but commercial. La commissaire européenne considère en effet que les règles élémentaires du droit de la consommation ne sont pas respectées par les professionnels.  

De plus en plus nombreux sont les acteurs qui proposent aux annonceurs du ciblage comportemental. Si Google se lance tardivement dans la course, sa force de frappe potentielle suscite quelques craintes (lire Google teste le ciblage comportemental sur Adsense, 11/03/2009). De son côté, Yahoo adapte son modèle pour optimiser son ciblage comportemental (lire Yahoo finalise sa nouvelle page d'accueil personnalisable, du 23/03/2009) tandis qu'AOL étend son offre en France (lire AOL lance son offre de ciblage comportemental en France, du 30/03/2009).

Plusieurs reproches sont souvent formulés à leur encontre et devraient faire l'objet de la table ronde du 1er avril. Tout d'abord, la technologie de ciblage est activée par défaut. Et, si beaucoup offrent aux Internautes les moyens de se ne pas être suivis sur la Toile, ceux-ci sont parfois fastidieux ou peu visibles. Sans parler de l'exploitation parfois abusive des données ou encore les pratiques de discrimination commerciale qui abusent de la situation des Internautes.

Rappelons que le ciblage comportemental, qui ne cesse de se développer, consiste à suivre les déplacements et comportements des Internautes dès qu'ils se connectent sur la Toile afin de leur transmettre des offres et publicités en adhéquation avec leurs centres d'intérêts.