L'e-commerce européen a atteint 424 milliards d'euros en 2014

L'e-commerce européen a atteint 424 milliards d'euros en 2014 Le Royaume-Uni creuse l'écart, avec une croissance supérieure au reste du continent. Mais la Russie, quatrième marché après l'Allemagne et la France, progresse bien plus vite encore.

Le marché européen du commerce électronique BtoC s'est offert l'an dernier une croissance de 14,3%, révèle E-Commerce Europe dans son rapport 2015, qui compile les données fournies par différentes fédérations e-commerce nationales et les analyses de GfK. Une croissance bien supérieure, donc, à la hausse de 1,6% seulement du PIB européen. Les dépenses en ligne du vieux continent, Russie comprise, se sont élevées à 423,8 milliards d'euros, ce qui en fait le deuxième marché e-commerce du monde après la zone Asie-Pacifique, largement tirée par la Chine. Quant aux 28 pays de l'Union européenne, ils totalisent un chiffre d'affaires e-commerce de 368,7 milliards d'euros.

Le premier d'entre eux est bien sûr toujours le Royaume-Uni, en croissance de 14,7% à 127,1 milliards d'euros. L'e-commerce BtoC britannique creuse donc l'écart avec ses deux premiers poursuivants : l'Allemagne (+12,3% à 71,2 milliards d'euros) et la France (+11,2% à 56,8 milliards d'euros). Toutefois, c'est en Europe centrale et de l'Est que l'on rencontre les croissances les plus fortes. Et en particulier en Russie, dont les ventes en ligne BtoC ont augmenté de 25,4% en 2014 pour s'élever à 18,8 milliards d'euros et faire du pays le quatrième plus gros marché e-commerce d'Europe.

E-Commerce Europe dénombre par ailleurs 715 000 sites marchands BtoC en Europe à fin 2014, contre 650 000 un an avant. Quant au nombre de colis expédiés, il est passé de 3,7 milliards en 2013 à 4 milliards l'année dernière. L'association estime à 2,5 millions le nombre d'emplois créés en Europe directement et indirectement par le secteur de l'e-commerce BtoC. En 2015, la croissance du secteur devrait être ramenée à 12,5% pour atteindre 477 milliards d'euros de ventes en ligne. De quoi tout de même conforter l'avance de l'Europe sur l'Amérique du Nord, troisième marché e-commerce de la planète.