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Jusque-là, Marchex se contentait de générer des revenus sur le principe
de la "page parking", une technique qui consiste à remplir une page Web vide
de liens sponsorisés pour gagner de l'argent. Néanmoins, Russel Horowitz ne se
satisfait pas de cette activité. Il imagine en fait créer un business beaucoup
plus profitable en transformant ses propriétés virtuelles en autant de sites de
contenus.
Mais l'entrepreneur veut développer son réseau à peu de frais. En 2006,
Marchex rachète OpenList, un site où les internautes peuvent déposer toutes
sortes de commentaires sur les hôtels, restaurants, magasins, musées et autres
attractions et commerces d'un lieu donné. Avec l'achat d'OpenList, Russel Horowitz
veut intégrer rapidement du contenu très localisé pour l'ensemble des sites de
Marchex, et ainsi en augmenter le trafic.
La même année, Horowitz fait également développer un logiciel capable de compiler,
à l'aide d'un robot, les avis qu'il recueille aux quatre coins du Web pour générer
ensuite un mélange de l'ensemble des contributions trouvées. Ces contenus sont
ensuite intégrés au réseau de sites de Marchex, permettant au groupe de maintenir
une offre avec une équipe éditoriale réduite au strict minimum.
L'équipe commerciale en revanche, occupe la plus grande part des employés
de Marchex. Sur 284 salariés, une cinquantaine de personnes sont chargés de
nouer des partenariats commerciaux. Elle travaille depuis à développer le trafic
et à attirer la publicité, grâce à une équipe de commerciaux en relation avec
notamment les pages jaunes de l'opérateur AT&T.
En juin 2007, Marchex a finalement donné une seconde vie à 100.000 noms de
domaines de son catalogue grâce à l'intégration des contenus d'OpenList et de
son robot. Ce répertoire recense aujourd'hui 15 millions de sociétés réparties
dans plus de 20.000 catégories. Résultat : le réseau a vu son nombre moyen
de visiteurs augmenter de 20 % par rapport à 2006. Et Marchex prévoit de
dégager entre 144 et 150 millions de dollars de chiffre d'affaires d'ici la fin
de l'année, contre 127,8 millions de dollars en 2006.