Journal du Net > Economie  Untitled Document > Ascensoristes : l'Etat les a faits millionnaires
Tout ascenseur, récent ou ancien, doit être inspecté au moins une fois toutes les six semaines. Photo © Otis

Tout ascenseur doit être inspecté au moins une fois toutes les six semaines. C'est ce qu'a imposé en 2003 la loi Urbanisme et habitat dont le décret d'application est paru un an plus tard. Du coup, sont devenus obligatoires et automatiques des "contrats d'entretiens qui couvrent également les dépannages et l'assistance aux personnes bloquées", explique Jean-Pierre Cadeau, délégué général de la fédération des ascenseurs.

445.000 contrats pour une centaine d'entreprises

Le coût de tels contrats ? Entre 2.000 et 2.500 euros hors taxes par an et par ascenseur pour les formules de base. En France, vu le parc actuel d'ascenseurs, le quatrième plus important d'Europe, ce sont donc 445.000 contrats de ce type que se partagent une grosse centaine d'entreprises seulement, dont les mastodontes Otis, Schindler, Koné et ThyssenKrupp, 80 % du marché à eux quatre. De plus, selon Jean-Pierre Cadeau, "6 à 7.000 nouveaux contrats de maintenance sont signés chaque année. C'est là que la croissance sera la plus forte dans les 10 années à venir".

Dès aujourd'hui, les installations d'ascenseurs nouveaux ne pèsent que 15% du chiffe d'affaires du secteur. Autrement dit, selon Marc Munoz, directeur commercial chez Schindler France : "c'est le service qui nous fait vivre". Et plutôt bien de surcroît : chez Otis, numéro 1 du secteur avec 36% du marché en volume, le chiffre d'affaires 2006 s'est établi à 1,1 milliard d'euros, en hausse de 10 %. Celui de Schindler France à 468 millions d'euros en 2005, dont près de la moitié assurée par ses 100.000 contrats d'entretien. Contrats d'entretien qui expliquent également une partie de l'excellente rentabilité des ascensoristes, de 10 % et 30 %, de l'aveu même de Marc Munoz.

Même son de cloche chez Tyssen krupp Ascenseurs : "nous sommes principalement devenu une société de services, qui fait la majorité de son chiffre d'affaire (298 millions d'euros) dans la maintenance", explique le porte-parole Alexandre Ruinart.

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