Oui, l’immobilier est toujours un placement d’avenir !

Dans un marché marqué par l’affaissement des taux d’intérêt et la baisse des prix, peut-on toujours considérer l’immobilier comme un placement d’avenir ?

Acheter ou louer ? Investir dans l’immobilier ou privilégier d’autres formes d’épargne ? Ces questions ont beau être très anciennes, elles n’ont rien perdu de leur actualité. Surtout en cette période de bonne santé du marché immobilier, de plongée fulgurante des taux d’intérêt et de baisse globale des prix. Or, les réponses dépendent du projet qui va avec l’investissement, selon qu’il s’agit d’acquérir une résidence principale ou d’espérer un rendement intéressant, voire une plus-value. Nous allons voir pourquoi, dans les deux cas, l’immobilier reste un placement d’avenir.

De l’intérêt d’un investissement immobilier

Peu importe la conjoncture : l’attrait des Français pour la pierre reste fort. Certains professionnels osent parfois dire qu’il est irrationnel. Mais c’est un fait : 63% des acheteurs qui ont concrétisé un achat immobilier expriment, comme première motivation, "le souhait de ne plus payer de loyer à fonds perdus" (enquête Crédit Foncier sur les parcours d’acquisition, menée entre mars et avril 2015, à détailler ici). 55% des personnes interrogées estiment qu’il est "important d’être propriétaire de sa résidence principale", et 40 % sont prêtes à faire des concessions (à savoir : acheter un logement qui ne correspond pas à leurs envies de départ) pour "ne plus avoir de loyer à la retraite".

La pierre, gage de solidité ? Dans le contexte d’un monde instable, rendu plus incertain encore du fait de législations nationales changeantes, la réponse est oui. Plus l’avenir apparaît comme flou – qu’il s’agisse de la situation politique ou des risques financiers à venir, notamment liés à la baisse attendue des pensions de retraite –, plus l’investissement immobilier gagne en popularité.

Les deux facettes de l’investissement immobilier

Pour l’accession à la propriété, c’est d’autant plus vrai que l’aspect "épargne forcée" de l’investissement immobilier convient bien à des Français traditionnellement à la peine quand il s’agit de se constituer une épargne. Pour l’investissement pur et simple, dans du locatif ou du service, c’est aussi une prise en compte de la faiblesse de la rentabilité des autres placements : Livret A à 0,75% depuis août 2015, contrats d’assurance-vie qui ont rapporté en moyenne 2,5% en 2014… Même avec des rendements en baisse (du fait du coût élevé des biens et de loyers en recul), quelle épargne peut encore rivaliser avec la bonne vieille pierre ?

Quelle que soit la motivation première de l’achat immobilier – en faire sa résidence principale ou mettre le bien en location –, c’est aujourd’hui la qualité du bien qui nécessite toute l’attention.

·        Pour un logement d’habitation, c’est la qualité de vie qui devient l’argument principal au moment de l’acquisition. Appartement en centre-ville ou maison au milieu de la campagne, ce qui compte, c’est de s’y sentir parfaitement bien.

·        Pour un investissement locatif, c’est la situation géographique qui prime. La belle maison dans un coin perdu ne peut pas rivaliser avec le logement moins attrayant mais mieux placé au regard des locataires. Dans la mesure où la rentabilité est désormais suspendue à une double articulation entre prix immobilier à l’achat et montant des loyers, ce paramètre est devenu essentiel.

Autrefois, la perspective d’une plus-value importante sur la revente d’un bien immobilier était l’un des arguments majeurs au moment de l’achat. Or, l’idée d’un "enrichissement facile" grâce à l’immobilier ne peut plus être un moteur de l’investissement, car les prix devraient baisser (ou, au mieux, se stabiliser) dans les prochaines années, après avoir atteint des sommets durant la précédente décennie.

Trouver le bon (em)placement n’est donc plus une option. N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’agences spécialisées, notamment dans les grandes agglomérations, afin de bien prendre en compte tous les paramètres fondamentaux avant un achat.

Bénéficier des avantages contextuels

Les incertitudes liées aux baisses (des prix de vente, des loyers) et au manque d’attrait des plus-values sont largement compensées par de bonnes perspectives conjoncturelles. La première d’entre elles, ce sont les taux d’emprunt, qui connaissent des plus bas records depuis l’été 2015, avec d’excellentes prévisions pour l’année 2016.

Aujourd’hui, l’action d’investir dans l’immobilier est également encouragée par tout un panel de dispositifs d’aide, répondant à toutes les situations possibles (ou presque), à coups d’avantages fiscaux ou d’incitations à l’achat. Citons, par exemple :

·        Le dispositif Pinel pour faciliter l’investissement locatif (système de crédit d’impôt pour un logement neuf mis en location avec plafonnement des loyers)

·        Le prêt à taux zéro pour l’accession à la propriété (uniquement pour une première résidence principale) ;

·        La loi Bouvard (une réduction d’impôt pour un investissement dans une résidence de services) ;

·        La loi Censi-Bouvard (un crédit d’impôt pour un investissement dans une location meublée dans le cadre du statut de loueur meublé non professionnel) ;

·        La loi Monuments historiques (défiscalisation de l’entretien et de la restauration de biens immobiliers classés).

En fonction du projet immobilier, il est plus qu’intéressant de se renseigner sur ces offres et d’en comparer les avantages fiscaux.

En tout état de cause, l’investissement immobilier reste un placement d’avenir, et c’est d’autant plus vrai que le contexte encourage à l’achat. Mais c’est aussi un placement devenu plus exigeant, plus pointu, qui nécessite donc un meilleur conseil.