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Lactel privilégie la praticité de ses produits pour se distinguer de l'offre des distributeurs. Photo © Lactalis
 

L'essentiel des volumes de vente de lait repose sur trois standards : le lait 1/2 écrémé, l'écrémé, et le lait entier. Ils pèsent ensemble 83% du marché des laits de longue conservation (96% du marché total du lait liquide). Sur ce produit à faible valeur ajoutée, les marques de distributeurs taillent des croupières à Candia et à Lactel en s'octroyant 43% du marché en volume. 94 références peuvent figurer en hypermarché. Mais ni Candia ni Lactel ne peuvent, et ne veulent rivaliser avec les premiers prix. Il leur reste donc un levier : la différenciation. "Nous privilégions la praticité de nos produits," explique Patrick de Guerines, le directeur marketing de Lactel. Sa marque a ainsi lancé la première bouteille de lait en plastique, en 1990, bien plus esthétique que la brique. Les équipes de la marque se sont ensuite attachées à mettre au point un opercule qui s'ouvre sans se déchirer systématiquement, et enfin, ils ont développé différents formats de bouteille, de 25 et 50 centilitres. Dernière innovation en date, le pack à ouverture facile. "Nous l'avons lancé au mois d'août," se félicite Patrick de Guerines. Pendant ce temps, Candia s'est elle aussi essayée à la bouteille et y a même ajouté une poignée, mais sans faire décoller ses ventes pour autant. Si les offres de praticité des deux marques sont proches, le consommateur accorde souvent une prime au premier. Un rôle souvent occupé par Lactel.

La majorité des ventes se fait encore en brique

 

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Les dernières publicités Candia mettaient en scène une vache attentionnée. Photo © Candia
 

Si la brique, format sur lequel Candia est leader, représente la majorité des ventes (54%), la bouteille progresse. Mieux elle rapporte plus, puisqu'elle constitue 55% du marché en valeur, et là c'est Lactel qui fait la course en tête. "Nous proposons un produit avec des services supplémentaires pour les consommateurs," résume Patrick de Guerines. "On ne peut pas se battre pour faire baisser les prix. Nous travaillons donc à justifier l'écart de prix entre notre marque et les marques de distributeurs, notamment en valorisant l'emballage. Valoriser l'offre, c'est la seule solution" conclut-il. Lactel va même plus loin dans sa logique que Candia, en intervenant jusque dans la composition du lait. Début 2000, la marque a décidé d'enrichir toute sa gamme de lait classique en vitamine D. Ce relèvement de l'offre, Candia ne l'a pas appliqué, mais l'a réservé à ses laits spécifiques. A prix équivalent, l'offre de Lactel est apparue plus qualitative aux yeux des consommateurs.

Mais le marché des laits classiques recule (-1,4% entre juillet 2006 et juillet 2007). Malgré les efforts des uns et des autres pour dynamiser les rayons dans sa disposition et dans ses animations, Candia et Lactel sont tentés de délaisser leurs laits classiques au profit de laits spécifiques et de passer du rayon lait aux rayons des laits.


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