Michelin, un habitué de l'espionnage industriel

Le circuit du très secret centre de recherche de Ladoux. © Gérard Paris / Michelin

S'il est un sujet avec lequel Michelin ne rigole pas, c'est bien la R&D. Peut-être est-ce dû au succès insolent de son pneu radial, inventé dans le plus grand secret pendant la seconde guerre. Même le général de Gaulle en visite à Clermont-Ferrand à la fin des années 50 avait été prié de laisser son escorte de ministres et de notables à l'extérieur pour pénétrer dans le centre de recherche de Ladoux. En 2010, les frais de recherche et développement s'élevaient à 545 millions d'euros, l'équivalent de 3% des ventes du groupe. Et les histoires d'espionnage industriel fleurissent régulièrement à Clermont-Ferrand. En 1998, la DST aurait déjoué des infiltrations au sein même du groupe Michelin. En 2008, c'est un ancien cadre du groupe qui avait été soupçonné de livrer des secrets au concurrent Japonais, Bridgestone.

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