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Après une période de harcèlement, des
syndicalistes acceptent de partir avec un chèque.
Photo © Images
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"En deux ans à peine, j'avais vu quatre délégués
partir avec leur pécule. On m'a proposé 300.000 francs, j'ai accepté." |
« Daniel, 59 ans, ancien
délégué cégétiste, avoue qu'il a craqué pour un chèque de 600.000 francs en 1999 :
"J'étais vraiment écuré, on me guettait à tous les tournants, on m'en faisait
baver à tout propos, je n'en pouvais plus. J'étais en procès contre la direction
pour discrimination, les choses s'annonçaient mal pour elle, et là, on a commencé
à me faire des amabilités, à me parler d'un départ arrangé."
Autre exemple : Frédéric, ancien délégué CFDT très actif dans un groupe de
distribution, gagnait à peine plus que le Smic. Un jour, un directeur l'a convoqué
: "Il m'a dit que j'étais très compétent, que je devrais lancer ma propre affaire,
qu'on pouvait me donner un sérieux coup de pouce (...). Je savais que je n'étais
pas le premier. En deux ans à peine, j'avais vu quatre délégués partir avec leur
pécule. On m'a proposé 300.000 francs, j'ai accepté." »
Extrait de "L'Argent noir des syndicats", Editions
Fayard