La Chine utilise ses terres rares comme arme stratégique

Le néodyme entre par exemple dans la fabrication de moteurs de véhicules hybrides. © Toyota

L'yttrium, le lanthane, le praséodyme ou le néodyme, ça ne vous dit rien ? Ces "terres rares" sont pourtant indispensables à certaines industries, comme le raffinage, l'optique ou la métallurgie. Le terbium, par exemple, sert à la fabrication d'ampoules à basse consommation.

Or, à l'heure actuelle, la Chine fournit 97% de ces éléments, soit 124 000 tonnes en 2008, selon l'USGS. Une mine de la Mongolie intérieure, une région autonome de la Chine, assure à elle seule le moitié de la production mondiale. Comme les pays pétroliers, la Chine restreint volontairement ses exportations, de façon à attirer les investissements étrangers et à bénéficier de transferts de technologie. Une stratégie qui a toutes les chances de réussir avec une demande mondiale qui devrait doubler d'ici cinq ans. Les Etats-Unis et l'Australie projettent de développer leur production mais peuvent au maximum espérer 50 000 tonnes d'ici 2014.

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