Journal du Net > Economie  Untitled Document > Ces entreprises qui relocalisent en France
A Noyon, l'activité a grimpé de 15%. Photo © Samas

Le fabricant de bureaux Samas revient de loin : un dépôt de bilan fin 2004, un plan de continuation dans la foulée, et des salariés en chômage technique un jour par semaine à Noyon dans l'une de ses trois usines. A l'époque, une partie de la production se fait en Chine. Pour la nouvelle équipe dirigeante, l'équation se résumait à tout délocaliser ou à tout relocaliser. Le second choix a été retenu, d'abord parce que le gain de 20 % de coût de revient en Chine était à moitié absorbé par les coûts de transport de ces matériaux volumineux avec un baril de pétrole qui file vers le haut, la direction s'est dit le pire était à venir. Les 10 % pouvaient être récupérés par une meilleure organisation du travail. Ensuite, le retour à Noyon offrait à Samas un service supplémentaire. Ses importants clients réclamant de plus en plus de mobilier personnalisé (couleurs, logos), la fabrication en France lui permet de présenter les produits en quatre ou cinq jours, contre 8 semaines en Chine. Aujourd'hui, Samas est bénéficiaire. Le site de Noyon a vu son activité grimper de 15%, selon Valentin Schmitt, directeur des opérations. Samas a désormais recours à l'intérim pour répondre à la hausse des commandes. Un recours qui pourrait être "pérennisé en cas de stabilisation de l'activité dans la configuration actuelle".

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