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Les motos-taxis sont soumis aux mêmes contraintes que leurs homologues à quatre roues. Photo © ParisMotos
 

"Entre février et mars, notre chiffre d'affaires augmente de 30%", confie Xavier Fonte, le patron de Skoot, pour expliquer le caractère saisonnier est aléatoire de son activité. City Bird accuse de son côté 40.000 euros de variation de chiffre d'affaires à la même période. Entre novembre et mars, les entreprises de motos-taxis tournent au ralenti. Malgré les systèmes de protection contre les intempéries que la plupart des sociétés mettent à disposition, les motos-taxis sont boudés par sa principale clientèle, les hommes d'affaires (entre 70 et 95% selon les sociétés). Qui plus est, au printemps et à l'automne, cette clientèle impose aux motos-taxis des horaires extensibles du matin au soir. Un vrai casse tête aujourd'hui pour les plus grosses d'entre elles qui ont recours au salariat. "Nous avons 17 chauffeurs, dont seulement trois salariés, raconte Cyril Masson, le fondateur de City Bird. Car disons le franchement, c'est impossible de gérer les demandes de clients avec les horaires de travail des chauffeurs soumis aux 35 heures."

Pour remédier au problème, Eddy Lacour, le patron de All by bike joue la carte du GIE (Groupement d'intérêt économique). "On centralise les demandes de nos membres à qui l'on demande de favoriser la sous-traitance entre eux", explique l'entrepreneur dont tous les pilotes sont salariés. "On se dépanne entre confrères", confirme Karim Hebili, membre du GIE qui effectue entre 5 et 10 courses par jour selon la saison. Seules contraintes pour intégrer ce puissant groupement : passer un contrôle technique annuel, accepter les cartes bleues, offrir une hygiène pour les casques irréprochables et une assurance en règle.

Le modèle des sociétés de taxis traditionnels

Xavier Fonte va plus loin, lui. Au-delà de leurs horaires de travail, les salariés de Skoot peuvent louer les véhicules de leur société et bosser comme des indépendants. "Ils doivent avoir leur propre K-bis et respecter notre charte et nos exigences de service", précise le patron de Skoot. "C'est le modèle vers lequel on tend. Celui des sociétés de taxi, abonde Cyril Masson. Comme G7 ou les Taxis bleus, nos sociétés doivent pouvoir être capable de vendre des services à des particuliers et à des chauffeurs. Aux particuliers l'assurance d'avoir une moto-taxi de qualité, aux chauffeurs un fichier client et une gestion de l'agenda optimale", résume-t-il.


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