JDN. Combien de petites annonces publiez-vous chaque mois sur votre site ?
Denys Chalumeau. Plus de 240.000. Notre portefeuille
clients compte près de 6.000 agents immobiliers répartis
partout en France qui alimentent en temps-réel notre
site en contenu, le plus souvent via un logiciel installé
en local sur leur réseau. Ces agents immobiliers
possèdent ensemble près de 25 % de
parts de marché.
Comment évolue votre site ?
Il s'enrichit sans cesse de nouvelles fonctionnalités
pratiques, telles l'argus immobilier ou l'alerte e-mail.
Nous comptons aujourd'hui plus de 150.000 alertes immobilières
actives, qui nous conduisent à envoyer plus de 4 millions
d'e-mails par mois. Par ailleurs, les internautes peuvent
dorénavant consulter nos petites-annonces depuis leur
téléphone mobile. Et nous travaillons également
en partenariat avec les trois opérateurs sur un projet
pilote d'alertes immobilières envoyées par SMS.
Pourquoi avoir basculé en juin dernier d'un modèle entièrement payant à un modèle gratuit ?
Nous avons dû revoir notre modèle car la
concurrence ne nous a pas suivi quand nous avons opté
en 2002 pour le modèle payant. La consultation
des annonces datant de moins de 48 heures reste néanmoins
payante par micro-paiement.
Envisagez-vous d'ouvrir le dépôt de petites-annonces aux particuliers ?
Certainement pas. Ce serait nous mettre en porte-à-faux
avec les agents immobiliers, qui refusent de fournir
du contenu à un acteur qui les concurrence. L'échec
d'Explorimmo sur ce terrain le montre. Les professionnels
sont d'ailleurs en train de remporter leur bataille
contre les particuliers sur le marché immobillier. Seule
l'arrivée d'un site comme eBay sur le marché
des petites-annonces immobilières pourrait renverser
la tendance actuelle mais ce n'est pas encore d'actualité.
Comment évolue votre activité offline ?
Nous éditons un hebdomadaire de 450 pages distribué
exclusivement en Ile-de-France. Les ventes de ce magazine
diminuent sensiblement depuis trois ans. Je pense que
le papier est condamné à disparaître d'ici deux ans,
le web offrant un éventail exhaustif de petites-annonces
de première fraîcheur.
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L'activité
offline est condamnée à disparaître
d'ici deux ans" |
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Quelle part de votre chiffre
d'affaires est générée offline
?
Une part négligeable. Nous vendons près de 50.000 exemplaires par mois de notre magazine papier, à comparer avec plus de deux millions de visites mensuelles sur notre site. L'abandon du papier nous permettrait de réaliser une économie d'un million d'euros net par an. Nous conserverons néanmoins ce support de prestique encore quelques années car il génère de la notoriété.
Quels sont les autres supports que vous utilisez pour communiquer ?
Nous avons depuis trois ans recentré nos efforts
de communication sur Internet. Nos investissements publicitaires
se répartissent aujourd'hui entre les bannières
traditionnelles et les liens promotionnels, sur l'ensemble
des réseaux disponibles. Mais nous nous reposons
également sur notre réseau de partenaires,
duquel provient près de 25 % de notre trafic.
Ce réseau est notamment constitué de TF1,
AOL, Club Internet, Wanadoo et Tiscali.
Envisagez-vous de vous déployer à international ?
Cela fait partie de notre stratégie
2005. Un nombre croissant d'étrangers achètent en France.
Ce public représente autant de clients potentiels pour
nos partenaires agents immobiliers. Nous allons le toucher
dès 2005 en lançant une version multi-langues
d'Immostreet.com. Nous gardons également un oeil
dans certains pays sur quelques groupes équivalents
au nôtre avec lesquels nous pourrions former des
alliances.
N'avez-vous jamais été tenté par une introduction en bourse ?
Le marché boursier est demandeur de sociétés
Internet rentables et à forte croissance. Nous répondons
à ces deux critères.
Comment évolue le marché des petites-annonces immobilières sur Internet ?
2004 est marqué par la stabilisation du marché,
qui s'est concentré les deux années précédentes, avec
notamment l'acquisition en 2002 de 123immo par Minitelorama
et, dans le même temps, le rapprochement d'Immostreet
et du groupe Poliris. Le panorama des acteurs du marché
se réduit aujourd'hui à quelques acteurs : Explorimmo,
PAP et nous-même.
L'activité de Seloger.com
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Secteur d'activité
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Petites-annonces immobilières de professionnels
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Répartition du capital
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Fondateurs
(65 %)
Partenaires financiers d'Immostreet (LVMH, Axa
Innovation, Galileo Partners...) : 35 %
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Audience
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385.000 visiteurs uniques en octobre 2004
(source Nielsen NetRatings)
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Nombre de petites-annonces
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240.000
en moyenne par mois
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Chiffre
d'affaires 2003
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13,6 millions d'euros
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Résultat net 2003
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3,1 millions d'euros
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Chiffre
d'affaires 2004
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17 millions d'euros (prévisionnel)
dont 1 million d'euros pour Selogerneuf.com
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Résultat net 2004
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5 millions d'euros (prévisionnel)
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Recettes publicitaires en 2004
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3 millions d'euros (prévisionnel)
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Chiffre d'affaires 2005
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23 millions d'euros (prévisionnel)
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Résultat net 2005
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8,5 millions d'euros (prévisionnel)
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Effectifs
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80 personnes dont 30 commerciaux et 20 hotliners
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Tarifs
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En moyenne, 230 euros pour dix annonces par mois et par agent immobilier
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Source : Seloger, décembre
2004
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