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Jean Louis Petit
Responsable e-communication
Pfizer France |
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Jean-Louis Petit
"Nous protégeons systématiquement toutes nos marques"
Le laboratoire Pfizer France déploie une protection rapprochée de ses marques sur Internet. Chaque semaine, une dizaine de ".fr" sont déposés.
(03/12/2004) |
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JDN. En tant que filiale de Pfizer en France, quelle extension priviligiez-vous pour vos noms de domaine ? Le ".fr" ou le ".com" ?
Jean-Louis Petit. Nous utilisons en priorité le ".fr". Toutefois, si le site a une vocation internationale, nous déposons également un nom de domaine en ".com" et nous communiquons sur cette extension. Mais ce cas de figure est relativement rare. Parallèlement, pour protéger les noms de nos produits sur le Web, et éviter qu'ils ne soient détournés, nous déposons systématiquement en ".fr" tous les noms des médicaments commercialisés par Pfizer, y compris les plus récents. En revanche, la législation française interdisant de communiquer vers le grand public sur le nom d'un médicament, nous n'utilisons pas ces noms de domaine et aucun d'entre eux ne pointe vers nos sites.
Comment, concrètement, sont gérés les noms de domaine dans le groupe Pfizer ? Tout est centralisé ou chaque pays gère ses propres noms de domaine ?
En fait, nous mixons ces deux alternatives. Tous les noms de domaine en ".fr" sont gérés depuis la France et tous les ".com" sont administrés depuis les Etats-Unis. Concernant l'aspect veille, nous disposons également de différents niveaux d'intervention. L'aspect systématique de la surveillance des noms de domaine est effectué à New York, grâce à une équipe dédiée. Ce qui ne veut pas dire que nous n'avons aucune prérogrative en la matière. Ce sont les équipes pays qui sont chargées d'amorcer les négociations sur le terrain et, si nécessaire, d'engager les poursuites. En règle générale, nous nous défendons assez activement et obtenons souvent gain de cause.
Avez-vous beaucoup de litiges sur vos noms de domaine en France ?
Ils sont nettement moins fréquents en France qu'aux Etats-Unis. Mais, ils existent, simplement parce que nous ne pouvons pas penser à toutes les combinaisons possibles et que les produits commercialisés par Pfizer, notamment le Viagra, représentent une cible alléchante. Notre dernier litige en date, signalé par l'Afnic, concerne l'URL Acheter-du-viagra.fr [Ndlr : ce nom de domaine a été déposé par Laurent Nunenthal et fait partie des 4.465 noms de domaine bloqués par l'Afnic le 21/10/04]. Au total, défendre nos marques et le noms de nos produits nous revient relativement cher. Mais ce coût est minime par rapport au préjudice en terme d'image ou en terme financier qu'entraînerait l'utilisation frauduleuse d'une de nos marques.
Combien de noms de domaine gérez-vous en France et quel est le rythme des dépôts ?
Nous gérons, à peu près, une cinquantaine de noms de domaines en France et aujourd'hui, nous en déposons une dizaine par semaine, essentiellement sur des noms susceptibles d'être recupérés par des tiers. Mais pas seulement. Nous déposons également différentes orthographes d'une même marque ou d'une même pathologie, y compris les fautes les plus courantes, pour ne pas perdre de trafic et augmenter notre visibilité. Le rythme des dépôts s'est d'ailleurs nettement accéléré depuis la déréglementation de l'enregistrement des noms de domaine en ".fr". La procédure d'inscription est aujourd'hui beaucoup plus facile qu'auparavant, et surtout, elle est beaucoup plus rapide.
Le dépôt des noms de domaine est-il concomitant à la création d'une marque ou bienpostérieur ?
Tout dépend du nom de domaine. Pour les noms de marque, le dépôt du nom de domaine en ".fr" est postérieur à la marque, mais nous essayons de faire en sorte que cette procédure soit la plus rapide possible pour protéger efficacement nos marques. Pour les URL sur lesquelles nous communiquons, le processus est différent. Avant de vraiment arrêter notre choix sur un nom de marque, nous vérifions que le nom de domaine est disponible. Si ce n'est pas le cas, nous changeons d'option.
Le ".eu" devrait bientôt être disponible. Est ce que cette extension vous intéresse ?
Nous ne sommes pas prêts à agir sur le ".eu", simplement parce que les filiales pays de Pfizer ne peuvent avoir que des actions territoriales. Si des noms de domaine sont déposés sous l'extension ".eu", cette initiative sera du ressort de la structure européenne, et il y a de fortes chances pour que ces démarches soient ponctuelles, pour répondre à une menace sur certains noms ou vocables.
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Propos recueillis par Anne-Laure BERANGER, JDN |
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PARCOURS
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Jean-Louis Petit est docteur en médecine et
est diplômé de l'IEP de Paris
1985 : il rejoint les équipes du laboratoire Pfizer France en tant que responsable des études de marchés.
1988 : il intègre la division responsable du Moyen-Orient de Pfizer où il occupe jusqu'en 1993 le poste de directeur marketing Afrique et Maghreb.
Fin 1993 : il revient en France où il occupe successivement les postes de délégué régional Toulouse et Région Midi Pyrénées, de directeur des relations extérieures en cardiologie, psychiatrie et urologie,puis de directeur des relations extérieures en urologie, rhumatologie et de l'offre de services.
Depuis juin 2001 : il est responsable e-communication de Pfizer France.
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