"Nous étions quatre jeunes amis
qui n'arrivions pas à trouver sur le web un site exhaustif
sur les activités culturelles de la ville de Nantes et de
ses environs. Alors au lieu de continuer à nous plaindre comme
les autres, nous avons décidé en janvier 1999 de lancer notre
propre portail et cela sans aucun souci de rentabilité. Une
sorte de service public" : Aziza Wahdane n'a jamais regardé
Internet avec les yeux de Picsou. Elle a pris son téléphone
et appelé tous les cinémas, les musées, les salles de spectacle
et les clubs sportifs de la région. Expositions, concerts,
soirées poétiques, conférences mais aussi adresses et numéros
de téléphone des bornes de taxis, de l'aéroport, des gares
et horaires de bus... On trouve tout sur Naoweb.
Cette petite société ne génère
aucun revenu. Les aides publiques ne sont jamais venues et
les annonceurs n'ont pas voulu dépenser le moindre franc.
"Mes amis et moi avons parallèlement fondé une société de
création de site et ce sont les salaires de cette entreprise
qui nous permettent de financer notre portail culturel", souligne
Aziza. Naoweb possède un budget de fonctionnement réduit au
maximum : 30.000 francs mensuel. Une somme bien modique pour
un site qui attire chaque jour plus de 800 internautes.
[F.T., L'Express]
|