Offrir une promotion... si elle était prévue

"Justement, j'allais vous annoncer une grande nouvelle". Convenez que la coïncidence est bizarre... Pour Fabrice Coudray, "si l'on gère bien ses RH, ses carrières, si un vrai dialogue est présent et si l'on a su mettre son staff en confiance, il ne devrait pas être besoin de précipitation."

Le spécialiste met donc en garde contre des promotions qui ne répondent pas à une vraie stratégie de long terme. "Cela ne résoudrait qu'un problème : le difficile remplacement au pied levé du démissionnaire. Mais il est parfaitement égoïste d'essayer de retenir un collaborateur contre son gré."

Finalement, ajoute-t-il, "il ne faut proposer une promotion que si elle était réellement prévue". C'est d'ailleurs ce qui rendra la communication transparente et logique.

 

Prouver que la proposition est solide

"Il ne faut proposer une promotion que si elle était réellement prévue"

Attention également aux promotions différées dans le temps, aux "dans six mois, tu manageras une équipe". La situation peut parfaitement évoluer et le salarié le sait pertinemment. Selon Fabrice Coudray, "il n'y a rien de plus facile pour l'employeur que de faire ce genre de 'promesse'. C'est exactement le temps qu'il lui faut pour se retourner et trouver un remplaçant."

Dans ce cas, le manager devra alors montrer au salarié que sa proposition est très concrète. Parce que le "je pensais vraiment vous nommer manager le 1er juillet" ne dupe personne, il faut que la promotion entre très visiblement dans une logique d'organisation. Par exemple, il sera beaucoup plus convaincant de dire : "Ce que vous ne savez pas, c'est que Untel part à telle date sur un autre projet et je pense à vous pour reprendre son poste" ou "Regardez, voici les plans à douze mois : vous en faites partie." Lire la suite

 

 

Flore Fauconnier 09/05/2007


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