Susciter l'intérêt d'un chasseur de têtes

 

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Prendre l'initiative du contact n'est pas la démarche naturelle. Elle peut néanmoins être une bonne stratégie. A condition de le faire intelligemment.

 

Cibler les bons interlocuteurs

Il s'agit tout d'abord de s'adresser à la bonne personne. Il existe un grand nombre de cabinets de chasseurs de têtes. Certains ne se préoccupent que des hauts profils, type cadres dirigeants. D'autres sont plus accessibles à l'ensemble des cadres supérieurs. Certains ont une dimension internationale forte. D'autres sont au contraire spécialisés sur une région française. Quelques uns sont enfin uniquement concentrés sur un secteur, le high-tech par exemple. Bien se renseigner, en consultant notamment la liste fournie par le Syntec Conseil en recrutement, est essentiel avant de se lancer. Repérer alors les cabinets pratiquant le "recrutement par approche directe", autre dénomination du métier de chasseur de têtes.

 

Le CV, oui mais pas toujours d'entretien

"Quand les licenciements se multiplient, que le budget de votre service est divisé par deux, il est trop tard"

"Un candidat doit bien comprendre le travail d'un chasseur de têtes avant de le contacter directement, met en garde Pierre Aussure. Il est très rare qu'il ait le temps de recevoir quelqu'un au milieu d'une mission si la personne ne correspond pas au profil qu'il recherche à ce moment-là. Or la probabilité qu'elle coïncide est quasi nulle, le nombre de missions simultanées étant très réduit." Envoyer son CV est possible. Harceler au téléphone pour obtenir un entretien rapidement vous discréditera au contraire définitivement. S'il est intéressé par votre profil, le chasseur vous sollicitera de lui-même pour un entretien.

 

Comprendre ce que cherche un chasseur

Pour faire mouche, il s'agit aussi de bien comprendre quelle proie cherche un chasseur. "Il faut être bon dans son poste et l'avoir occupé de façon durable, c'est-à-dire au moins 2 ans et demi, explique Pierre Aussure. Mais rester longtemps dans un même poste n'est pas non plus optimal car la courbe d'expérience est à rendement décroissant." Se tenir au courant des évolutions de son métier permet de mieux appréhender ce que va rechercher le chasseur. "Aujourd'hui, on n'attend plus seulement d'un directeur des achats qu'il sache couper dans les coûts mais qu'il apporte au contraire des conseils, par exemple, une expertise sur l'achat de prestations intellectuelles."

 

Choisir le bon moment

Solliciter en direct un chasseur de têtes, pour être efficace, nécessite un état d'esprit plutôt optimiste et conquérant. Mieux vaut s'abstenir d'entreprendre la démarche quand tout commence à aller mal. "Quand les licenciements se multiplient dans votre entreprise, quand votre collègue obtient la promotion que vous pensiez avoir gagnée, que le budget de votre service est divisé par deux, il est trop tard", avertit le chasseur. Ne pas attendre et se manifester dès le haut de la vague. En se rappelant que les chasseurs recrutent rarement des personnes au chômage...



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