Une relation basée sur la réciprocité
Etre la 'source' d'un chasseur de tête, surtout une source fiable, c'est
se donner la chance d'être soi-même chassé un jour. Avant d'avancer
un nom, réfléchissez cependant bien. "Un chasseur de têtes
préfère qu'aucune piste ne lui soit indiquée, plutôt
que de perdre son temps", prévient Pierre Aussure. Recommander quelqu'un
parce qu'on lui doit un service, par exemple, aboutit rarement à quelque
chose de constructif. Vous êtes aussi jugé sur votre capacité
de discernement quant à l'adéquation d'une personne à un
poste.
"Un chasseur de têtes préfère qu'aucune piste
ne lui soit indiquée, plutôt que de perdre son temps" |
Inversement, un chasseur de têtes peut se révéler une source
d'information intéressante pour vous. Il est en effet très bien
placé pour tout ce qui touche à l'état du marché de
l'emploi sur votre secteur ou votre métier, ainsi bien sûr que sur
les niveaux de salaires pratiqués chez la concurrence. Une relation basée
sur un échange ne peut avoir que des avantages pour vous.
Actualiser régulièrement les informations
vous concernant
Que la relation aboutisse ou non à court terme, il s'agit de l'entretenir.
Les chasseurs de têtes disposent d'une base de données dans
laquelle ils piochent quand une mission leur est confiée. Envoyer
ses vux pour se rappeler à leur bon souvenir, mais surtout faire
parvenir un CV actualisé après un changement de poste est essentiel.
"Votre objectif n'est pas de 'roder' en permanence autour des cabinets
de conseil, mais d'agir en sorte que votre profil reste dans la base de données
et que le consultant ait une opinion positive sur vous lorsque votre nom
en sera extrait", insiste le chasseur de têtes. Attention donc
aux réactions de dépit excessives si le consultant vous donne
une réponse négative. Interdiction enfin de le court-circuiter
pour tenter de postuler directement auprès de son client : votre
démarche ne passera jamais inaperçue du chasseur et votre chance
d'être rappelé par la suite sera réduite à peau
de chagrin.