L'Union
Européenne a prévu des mesures exceptionnelles de surveillance en direction des
deux nouveaux entrants en matière de lutte contre la corruption, la criminalité
organisée ou encore le blanchiment d'argent. Une attention justifiée si l'on en
croit l'enquête 2006 de Transparency International, qui mesure le degré de corruption
perçue dans les secteurs publics. L'étude place en effet la Roumanie en 84ème
position, derrière les 26 autres pays de l'union. La Bulgarie, 57ème, se place
toutefois devant la Pologne, 61ème.
Autre point délicat, les lourdeurs administratives et les obstacles à la
création d'entreprises. Le Rapport Doing business réalisé par la Banque
Mondiale, qui recense et évalue pour chaque pays les réglementations applicables
à plusieurs domaines de l'activité économique (création d'entreprises,
embauche et licenciement des travailleurs, protection des investisseurs, paiement
des taxes et impôts
) classe la Roumanie et la Bulgarie, respectivement en 49ème
et 54ème position. Notons toutefois que la France n'obtient que la 35ème place
de ce palmarès.
En
revanche, les deux nouveaux pays ont aménagé des conditions fiscales particulièrement
attrayantes pour les investisseurs. En 2005, la Roumanie a abaissé l'impôt sur
les sociétés à 16 %, dans le cadre d'une réforme fiscale qui a conduit à
l'instauration d'un taux unique commun à l'IS et à l'IR. La Bulgarie
a également ramené le taux de l'IS de 15 à 10 % à partir du 1er janvier.
Ce taux est en France de 33,33 %.
Enfin, autre point positif pour les investisseurs potentiels, la Coface a élevé
le scoring de ces deux pays : de B positif à A4 pour la Bulgarie en
avril dernier, et de B à A4 pour la Roumanie en septembre. |