Il n'est pas rancunier

François Hollande pardonne facilement. Même à ses plus féroces ennemis. © Photomontage JDN - Benoit Deshayes / artenot - Fotolia.com

"Je veux que notre victoire soit belle, soit grande. Je veux que ce soit une victoire sans rancune, sans rancœur, sans revanche", prophétisait François Hollande lors de son dernier discours de candidat, le 4 mai 2012 à Toulouse. Effectivement, le président élu est un homme de pardon, qui n'hésite pas à rappeler ses anciens ennemis à son service dès que la nécessité s'en ressent. Une pratique facilitée par son parcours : il n'a jamais été membre d'un clan ou d'un courant au sein du Parti socialiste.

Ainsi, après la victoire du non au référendum sur la constitution européenne du 29 mai 2005, le premier secrétaire d'alors n'a pas hésité à partager les responsabilités du parti à ceux qui avaient défendu une position différente de celle du parti plutôt qu'à ses proches. L'intérêt de cette démarche n'est jamais dénué d'intérêt – dans l'exemple, maintenir à flot un parti divisé – et lui a rendu service durant la dernière campagne présidentielle, puisqu'il a intégré ses anciens concurrents de la primaire dans son dispositif.

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