Les déductions
Si vous êtes imposé au régime de la
micro-entreprise,
les charges sont comptabilisées de façon forfaitaire
(en fonction du chiffre d'affaires). Par contre, si vous
optez pour le régime réel, l'administration
fiscale pratique une tolérance aux entrepreneurs
à domicile, qui leur permet de déduire de
leur résultat une part de leur charges de loyer et
autres dépenses courantes (d'électricité
par exemple). "Attention, précise Véronique
Chambaud, c'est une facilité du Trésor Public.
Les sommes ne doivent donc pas être excessives et
il faut justifier au mieux les frais déduits. Dans
tous les cas, le mieux est de se rapprocher de son centre
d'impôts pour y exposer son cas."
En tant que propriétaire de votre logement, la part du loyer que vous
déduirez de votre résultat sera en revanche à verser à
vos revenus fonciers.
Il est généralement concédé que l'activité
professionnelle occupe jusqu'à un tiers de la surface totale habitable.
Si vous utilisez plus, il faudra le prouver. Pour la facturation du téléphone,
l'ouverture d'une ligne spécifique permettra également de déduire
les sommes engagées. Si des investissements sont réalisés
pour l'exploitation, il est possible de les affecter au patrimoine professionnel
(un véhicule, une machine ou un ordinateur, par exemple) afin de les amortir.
Les biens de faibles valeurs (inférieure à 500 euros hors taxe)
peuvent, eux, être directement passés en charge. Dans tous les cas,
les biens doivent être destinés à un usage exclusivement professionnel.
L'essentiel étant de pouvoir justifier ses dépenses, il est nécessaire
de bien séparer les achats effectués au titre de l'entreprise des
dépenses courantes. Il est ainsi indispensable de disposer d'un compte
propre pour son activité.
Les taxes
Par ailleurs, sachez que la surface que vous déclarerez utiliser à
des fins professionnelles sera comptabilisée dans le calcul de la taxe
professionnelle, si vous y êtes assujetti. Cela ne vous empêchera
pas de rester redevable de la taxe d'habitation.