Surmonter son trac

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Repérer le terrain

"Si la gorge se serre, on s'arrête. On ne donne pas d'explication, on s'ancre puis on reprend"

Afin de limiter, le moment venu, les surprises et les incertitudes potentiellement sources de stress, on pourra effectuer un repérage des lieux. Ainsi on parcourra la scène, on ira regarder le fond de la salle pour pouvoir l'imaginer lorsqu'il fera noir, on observera le pupitre depuis le premier rang... Et s'il n'est pas possible d'effectuer par soi-même cette reconnaissance du terrain, on se renseignera sur ses conditions d'intervention.

 

Procéder à un ancrage positif

Pour se placer dans le bon état d'esprit juste avant son intervention, la PNL (programmation neurolinguistique) offre un outil fort utile : celui de l'ancrage positif. "On retrouve une situation vécue où on se sentait physiquement bien, détendu, et mentalement fort et serein, explique Jean-François Moine. Cela peut être ce qu'on a ressenti devant un œuvre d'art, un paysage… Et on associe ce souvenir à un geste, comme appuyer son pouce contre sa paume."

 

"Selon les situations, on pourra tout à fait glisser un 'pardonnez-moi, je suis ému', qui attirera la bienveillance"

Il suffit de pratiquer souvent cette association pour se conditionner. Il n'y a plus alors, lorsqu'on en a besoin, qu'à reproduire ce geste pour invoquer cet état mental. Pour le spécialiste, "cela peut devenir aussi simple que d'appuyer sur un bouton. Cela peut sembler relever du gri-gri, mais cela marche bien. D'ailleurs, nous sommes bien obligés de contrecarrer notre défaitisme disproportionné par des mécanismes peu rationnels…"


Traiter les symptômes

Pour éviter l'effet boule de neige, il est essentiel de rapidement reprendre le dessus sur les symptômes du trac qui se manifesteraient. "Si c'est la gorge qui bloque, on s'arrête. Même chose pour un trou de mémoire. On ne donne pas d'explication, on s'ancre puis on reprend. Le plus souvent, le public n'aura aucune idée de la raison pour laquelle on s'est arrêté. De plus, selon les situations, on pourra tout à fait glisser un 'pardonnez-moi, je suis ému', qui attirera la bienveillance."

 

Au besoin, on pourra également s'humidifier les cordes vocales : un bonbon au miel avant de commencer et une boisson pas trop fraîche à portée de main en cas de besoin. Enfin, dans le cas d'une voix qui chevrote, on s'efforcera de parler plus fort et plus lentement : les phrases s'écouleront plus facilement.

 


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