Négocier son salaire à l'embauche

 

En savoir plus

Sommaire

 

Tania Gibot
 
Tania Gibot, consultante à l'Apec © Gibot
 

Quand l'heure de la négociation sonne - en général cette dernière ne dure que quelques minutes - il faut éviter les concessions trop rapides et avoir déjà des chiffres en tête. Il est en effet pénalisant de ne pas pouvoir répondre à la question "Quelles sont vos prétentions ?". Pour Tania Gibot de l'Apec, ne pas répondre à cette question démontre une certaine démotivation vis-à-vis du travail en général. "Et pour montrer que l'on est ouvert quant à la négociation possible du salaire et que l'on tient compte des disparités présentes sur le marché, il faut toujours présenter une fourchette de salaires compris entre un chiffre de base auquel on ajoutera 10 à 15 %", conseille-t-elle.

Mais pour estimer ce à quoi on peut prétendre, il faut relever les salaires pratiqués sur le marché, analyser l'adéquation entre sa candidature et le poste et enfin, respecter ses souhaits et ses attentes plus personnelles.

 

Situer son salaire par rapport au marché

Pour connaître les salaires dans la profession, dans le même secteur et à un poste similaire, on pourra se référer aux annonces d'emplois, aux enquêtes de rémunération publiées tous les ans. Et avant d'arrêter une fourchette de salaires possibles, on fera attention à tenir compte des disparités liées à la taille de l'entreprise, au secteur d'activité, à la zone géographique ou encore l'organisation interne. Tania Gibot souligne que "s'informer, croiser et vérifier les informations témoignent du caractère professionnel du candidat". C'est surtout un bon moyen de se présenter plein d'assurance et de confiance en soi.

 

Evaluer l'adéquation entre la candidature et le poste

Quant au poste lui-même, il faut en détailler le contenu : responsabilité, envergure, autonomie… Pour y répondre, vos compétences, savoir-faire et expériences précédentes sont autant de critères qui se monnaient et peuvent vous amener à demander une rémunération se situant dans le haut de la fourchette proposée. Pour Daniel Porot, "la meilleure stratégie consiste à évaluer la contribution que l'on peut apporter à l'entreprise en matière de gains, d'économies ou de réduction des coûts, voire d'évitement d'erreurs". Si vous pouvez la chiffrer approximativement, vous pouvez légitimement en demander une partie.

 

Respecter ses attentes personnelles

Enfin, argument que l'on gardera pour soi uniquement, il faut fixer un plancher en dessous duquel on ne descendra pas compte tenu des souhaits personnels. "Et mieux l'on négocie le salaire d'entrée, mieux il correspondra aux attentes de la personne par la suite, car les salaires n'augmentent pas beaucoup malgré les compétences et la performance", prévient Tania Gibot. Avant de se rendre à l'entretien, il faut hiérarchiser ses propres critères de choix quant au poste et y positionner la rémunération pour évaluer les efforts que l'on est prêt à consentir lors de la négociation. L'intérêt pour le poste ou l'entreprise passera peut-être devant la rémunération.

 


JDN Management Envoyer Imprimer Haut de page