Mieux vivre la crise de la quarantaine au travail

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Tout d'abord, il faut savoir qu'avec l'allongement de la vie et de la durée du travail la crise de la quarantaine se déplace progressivement vers la cinquantaine. Elle se traduit plus ou moins fortement, selon les individus, par des perturbations et changements.

 

"Après cinquante ans, il est trop tard, la fenêtre de tir est passée"

Un cap professionnel

Pour beaucoup de quarantenaires, le statut professionnel est quasi définitif, on se rapproche de son idéal. Or les places ou opportunités sont rares, c'est pourquoi on cherche à les atteindre, créant par la même occasion stress et tension. "En réalité, les gens y croient très fort et dépensent beaucoup de temps et d'énergie pour faire avancer leur carrière. Ils sacrifient de nombreuses choses : famille, loisirs, insiste Gérard Pavy. Ils espèrent que cela va marcher mais le sacrifice peut être perdant. Et, après cinquante ans, il est trop tard, la fenêtre de tir est passée."

 

L'émergence d'un sentiment de vulnérabilité

Psychologiquement, jusqu'à quarante ans, on se croit immortel. Cet âge atteint, de petites fissures apparaissent dans la carapace : l'horizon n'est pas infini. En effet le potentiel physique baisse, ce qui est plus ou moins bien accepté selon les individus. "Et si l'écart perçu est trop grand entre la demande de l'entreprise et ce que l'on peut donner, on peut facilement se faire doubler par les trentenaires, plus énergiques. "

Ainsi, "à partir de quarante ans, explique Gérard Pavy, on commence à accepter l'idée de sa propre mort. Ce sentiment de légère vulnérabilité est plus marqué chez les hommes car les femmes ont un lien plus fort avec la vie grâce aux enfants." Ces dernières sont davantage amenées à se poser la question de qui elles sont lorsque les enfants quittent le foyer.

 

Résultat, si cette situation est mal acceptée, elle peut se traduire par deux attitudes selon le consultant : la surconsommation (sexe, alcool) pour repousser la mort ou ne pas voir la réalité ou, au contraire, l'apathie car "si l'on n'avance plus, on a l'impression que la mort viendra moins vite".

 


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