| "On dispose d'environ cinq ans pour rebondir et choisir parmi les différentes offres" |
Faire un bilan professionnel
Quarante ans, c'est l'occasion de faire un bilan professionnel à mi-carrière. "A cet âge là on se connaît bien et l'on est plus à même de choisir une voie pour la suite, voire de se reconvertir, souligne Gérard Pavy. En fait, on dispose d'environ cinq ans pour rebondir et choisir parmi les différentes offres." Passé cinquante ans, le marché ne fait pas de cadeau. Bref, il ne faut pas hésiter à se poser des questions sur ce que l'on peut faire (compétences et faiblesses) et ce que l'on veut faire.
Ne pas râter le coche et assurer ses arrières
Il ne faut cependant pas chercher à tout chambouler au niveau professionnel mais essayer de surfer sur les opportunités en faisant des rencontres, des analyses comparatives d'offres, etc. "Il faut au moins tester pour ne pas avoir de regrets, conseille Gérard Pavy. On a l'énergie nécessaire pour le faire, du répondant, on est crédible par rapport au marché, on entre dans la phase de maturité professionnelle. C'est le moment à utiliser pour s'ouvrir ou non une autre voie." Si l'on attend trop, le courage s'amenuise et, plus le temps passe, plus le coût d'aller voir ailleurs est important.
Et pour rendre l'aventure moins risquée - car l'échec est toujours possible - il faut la préparer, c'est-à-dire préparer le changement et surtout se connaître soi-même. En capitalisant sur son prestige professionnel, on va progressivement se tourner vers son réseau d'amis et sonder le terrain. C'est une démarche qui se construit dans la durée, pas un saut dans le vide. Du reste, il faut prévoir un plan B et ne pas casser complètement les relations avec son ancienne entreprise et son employeur. On optera par exemple pour l'essaimage, l'année sabbatique voire le congé de création d'entreprise. Enfin, "le risque correspond également au plaisir de découvrir de nouvelles choses, de nouvelles perspectives, c'est stimulant", conclut le consultant.
