Voyager d'ouest en est s'avère plus difficile
| "En général c'est à partir de 3 heures de
décalage qu'on en ressent vraiment les effets" |
Il est plus aisé de retarder l'heure du coucher pour le corps que de l'avancer
chez la plupart des gens. Ainsi, se rendre à New York est plus facile
pour l'adaptation du sommeil que d'en revenir. Le jetlag, qui perturbe le
rythme biologique, agit davantage si l'on se déplace vers l'est. "Une
heure de décalage horaire peut déjà être perturbante, mais en général, c'est
à partir de 3 heures qu'on en ressent vraiment les effets", rappelle le docteur
Pérémarty. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui connaissent des
difficultés d'adaptation au simple passage à l'heure d'été en France.
La zone "Zzz"
Une étude de British Airways dirigée par le docteur Chris Idzikowski a
mis en avant l'existence d'une zone pendant laquelle le voyageur ressent
le plus les effets du décalage horaire, la zone "Zzz". Il a élaboré un calcul
simple pour prévoir cette zone et ainsi éviter les rendez-vous importants
à ce moment. Il faut soustraire 3h à l'heure habituelle du lever et y ajouter
le décalage horaire. Par exemple, si vous vous levez habituellement à 7h
et que vous vous rendez à New York qui compte 6h de moins, la zone "Zzz"
arrivera vers 22h, heure locale (7h-3h=4h, soit 22h à New York). Si vous
allez vers Hong Kong qui compte 8h de plus, la zone "Zzz" arrivera vers 12h,
heure locale.
Point trop n'en faut
| "Au-delà de quatre voyages par an,
l'horloge interne ne comprend plus rien" |
Quelles que soient les capacités d'adaptation de chacun, qui dépendent
des dispositions génétiques, le docteur Pérémarty
déconseille d'effectuer plus de quatre voyages long-courriers par an car,
chez certaines personnes, il faut jusqu'à trois mois pour retrouver
un rythme de sommeil habituel. "Au-delà de quatre voyages par an, l'horloge
interne ne comprend plus rien." Les troubles sont alors quasiment inévitables.
Il devient impossible de retrouver un rythme stable et des effets indésirables
se font ressentir.
