Amitié au travail : comment se comporter

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Organiser des événements communs à toute l'équipe permet de limiter l'impact des sous-groupes ©
 

Voir des relations amicales se nouer entre certains membres de son équipe peut être inquiétant : et si cela tournait mal ?

 

La neutralité bienveillante

"Un manager ne doit pas intervenir tant que les relations entre les salariés n'ont pas d'incidence sur la vie de l'entreprise", avertit Hélène Vecchiali.

Il faut d'abord relativiser le risque de création de sous-groupes au sein de l'équipe. "Tout le monde n'attend pas la même chose, réagit Sylvie Sanchez-Forsans. Certaines personnes n'en seront pas gênées parce qu'elles pourront ainsi rester en paix. D'autres, qui aiment les relations affectives, renforceront ainsi leur bien-être." Le manager peut cependant être proactif en s'efforçant de développer des relations entres tous les membres de l'équipe afin de tempérer le poids de quelques relations privilégiées. "Il est important d'avoir des occasions à fêter tous ensemble, rappelle la psychologue. Ces événements de proximité permettront aux sous-groupes d'être mieux tolérés."

 

Le manager sera aussi concentré sur le respect des règles de vie de l'entreprise. "C'est au hiérarchique de s'assurer que le copinage ne déborde pas en pauses répétées de plus de 20 minutes et autres bavardages intempestifs", rappelle Sylvie Sanchez-Forsans.

 

Préserver la cohésion d'équipe en priorité

"Un manager ne doit pas intervenir tant que les relations entre les salariés n'ont pas d'incidence sur la vie de l'entreprise"

"En revanche, si la relation amicale développée entre certains membres de l'équipe perturbe cette dernière, le manager doit veiller à recueillir des faits avérés et concrets avant de s'en mêler sinon ce sera très mal perçu", prévient Hélène Vecchiali. La précaution est de mise : remettre en question les affinités de certains collaborateurs risque de produire l'inverse de l'effet recherché. Ils risquent de se renfermer dans leur relation en cultivant un sentiment de persécution. "Il faut parler aux personnes concernées en leur demandant comment elles comptent s'y prendre pour remédier au problème. Une fois des décisions concrètes prises, on prend rendez-vous dans deux ou trois mois pour voir si ça fonctionne", précise la coach. Si le problème rencontré impliquait d'autres membres de l'équipe, il n'est pas nécessaire de les inclure dans la discussion. Par contre, le manager pourra préciser, à l'occasion d'une réunion d'équipe, que le problème a été traité, afin de rassurer ces collaborateurs.

 

En cas de disputes

"Dans les entreprises où il y a des difficultés d'ordre relationnel, on constate 20 à 30 % de perte de temps en 'guégerre'", constate Sylvie Sanchez-Forsans. Il faut donc essayer de prévenir les conflits qui viendraient scléroser la bonne marche d'un service. On peut ainsi décider de séparer, via une réorganisation du service, un binôme au bord de l'explosion. S'ils sont en charge de dossiers sensibles, il est possible d'intégrer une nouvelle personne dans l'espace de travail, qui viendra tempérer la relation.

 


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