Résister à la pression

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Faire le tri entre le "bon stress"...

Toute pression n'est pas à fuir, bien au contraire. "Sans pression, sans contrainte, qu'est-ce qui nous ferait lever le matin ? Elle est ce qui nous donne envie de nous dépasser", précise Laurence Saunder. Le stress est tout autant positif : à la base, il est ce qui fait réagir l'homme à une menace extérieure. "Devant un stress identifié par les sens et le cerveau, notre corps sécrète une hormone, l'adrénaline, laquelle va nous préparer soit au combat, soit à la fuite. C'est ce qui se passe devant un stresseur ponctuel, rappelle Françoise Lauer. On agit sur ce stresseur grâce à l'adrénaline. Lorsque nous sommes soumis à un stress qui dure plus longtemps, notre corps sécrète des corticoïdes, lesquels nous permettent de durer dans l'effort. Quand il est soumis à un stresseur, l'individu a donc des réactions bien logiques qui sont à la fois hormonales et nerveuses."

 

... et le mauvais

"Il faut guetter les émotions de moyenne intensité, fréquentes et récurrentes, comme la frustration, l'agacement, l'impatience"

Le souci survient quand on ne maîtrise plus ces réactions naturelles et qu'elles deviennent permanentes. Il faut savoir repérer les signes de cette pression excessive. Ils se détectent dans un changement de comportement, avec ses collègues mais aussi à l'extérieur du travail. "Des émotions de moyenne intensité, fréquentes et récurrentes, comme la frustration, l'agacement, l'impatience, sont des signes", remarque Laurence Saunder. La démotivation d'une équipe peut également être la transcription d'une pression que le manager n'est plus à même d'assumer.

 

Laurence Saunder, Ifas
 
Laurence Saunder, Ifas
 

Des modifications de ses propres capacités sont également courantes : difficulté à se concentrer, perte de mémoire, résistance plus marquée à tout changement, propension à prendre des risques… Enfin, il peut y avoir des signes plus tangibles, dans le comportement quotidien, comme un changement dans les habitudes alimentaires (tendance au grignotage permanent ou au contraire perte d'appétit), dans les comportements (hausse de la consommation de tabac, d'alcool), dans le rythme de vie (problème d'insomnie, sentiment de déprime en se levant le matin) ou dans la santé (troubles cardio-vasculaires en particulier).

 

Il est parfois très difficile de repérer ces signes, notamment lorsqu'on est soi-même une personne qui puise dans la pression l'énergie d'avancer et d'être performant professionnellement, profil d'autant plus courant qu'il est recherché par les entreprises. Le danger est donc d'autant plus fort pour ces personnes qui, si elles dépassent leurs limites, tombent directement dans un burn-out.

 


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