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3. S'adapter au plus rude

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Les champions de l'extrême

SOMMAIRE
Survivre à la sécheresse
»
Besoin d'eau
» Stratégies végétales
 Rythme des plantes
» Survie animale
 Trois techniques

Résister au froid
» Chaleur bien gardée
 Colonie de manchots
»
Vie ralentie
» Antigel

S'adapter au plus rude
»
Contraintes abyssales
 Oasis sous-marin
 Vidéo : exploration
» Ailleurs

Records bactériens
»
Chaleur
»
Froid
»
Hostilité
» Métabolismes
» Limites

 En savoir plus

   Sujet illustré

La bioluminescence, une adaptation à l'obscurité des grandes profondeurs. Photo : Nicole Kiefer
Extrait de la Galerie photos de L'internaute

Autre milieu extrême : les fonds marins. Les créatures doivent y supporter l'absence de lumière, la pression, le froid et la rareté de nourriture.

La pression : simple équilibre
Non seulement il fait froid, entre -1 et +5°C, mais à 5000 m, la pression est supérieure à 500 fois celle de surface. Pourtant, les êtres des abysses ne développent pas de structures particulières pour s'adapter à la pression.

En effet, contrairement aux poissons de surface, ceux des grands fonds n'ont pas de vessie natatoire remplie de gaz. Leurs tissus sont essentiellement liquides ou gélatineux, et leur pression interne s'équilibre simplement avec l'extérieur. Cependant, impossible pour eux de remonter à la surface, sous peine de se dilater et d'exploser.

La nuit : des éclairages de secours
A 100 m de profondeur, il fait nuit noire. Dans un monde sans lumière, certains ont développé des organes bioluminescents afin d'attirer des proies. Le poisson hache conserve des bactéries luminescentes sous son épiderme, le poisson lanterne fait de même, mais dans des appendices qu'il utilise comme appâts.

La nourriture : une préoccupation permanente
Car les organismes vivants dans ces conditions doivent être d'habiles prédateurs ou être capables de survivre à de longues périodes de disette. En effet, la nourriture est rare. Il n'y a pas de production de matière organique (pas de photosynthèse) au fond des océans.

Toute la nourriture vient donc de la surface. Or, cet apport est très faible, de 7 à 45 g/m² par an. L'apport énergétique tombant au fond des océans, de nombreuses espèces abyssales vivent à proximité du fond, fouinant la vase en quête de nourriture, et pas en pleine eau.

Autre conséquence de la rareté de la nourriture : la gueule des poissons abyssaux est devenue une arme redoutable. Ainsi les dents de la baudroie sont acérées et reculées dans sa gueule de façon à bien maintenir ses proies. Quant à au poisson Diaphus metopoclampa, il possède un estomac et un corps élastique, ce qui lui permet d'avaler des proies plus grosses que lui.

Le métabolisme : au ralenti
Enfin, au-delà de 500 m de profondeur, ces organismes voient toutes leurs fonctions métaboliques diminuées. Requins et raies, par exemple, perdent leur agilité et évoluent lentement sans faire trop d'efforts. En effet, certaines enzymes fonctionnent mal à haute pression, et tous ces animaux marchent littéralement au ralenti.

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