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La vie au ralenti

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Les champions de l'extrême

SOMMAIRE
Survivre à la sécheresse
»
Besoin d'eau
» Stratégies végétales
 Rythme des plantes
» Survie animale
 Trois techniques

Résister au froid
» Chaleur bien gardée
 Colonie de manchots
»
Vie ralentie
» Antigel

S'adapter au plus rude
»
Contraintes abyssales
 Oasis sous-marin
 Vidéo : exploration
» Ailleurs

Records bactériens
»
Chaleur
»
Froid
»
Hostilité
» Métabolismes
» Limites

 En savoir plus

   Sujet illustré

La marmotte s'adapte aux rudes conditions hivenales en hibernant : une vie au ralenti .
Photo : André Grandgirarg
Extrait de la Galerie photos de L'internaute

Pour les êtres vivants qui ne savent pas conserver suffisamment de chaleur pour vivre pleinement, il existe un autre moyen de survie aux températures glaciales : la vie au ralenti.

Métabolisme à bas régime
En dormant à l'abri relatif du froid dans des grottes ou sous la terre et en abaissant leur température corporelle, les petits mammifères peuvent réduire leur métabolisme de 90 à 99%. C'est notamment le cas du hérisson, de la marmotte, du loir et des chauves-souris.

Ainsi, le lérot voit son rythme cardiaque passer de 500 battements par minute en temps normal… à 5 pendant l'hibernation ! Certains, comme l'écureuil terrestre d'Alaska, laissent même certaines parties de leur corps descendre sous 0°C, tout en préservant leurs organes vitaux, grâce la composition lipidique des membranes de leurs cellules qui leur permet de conserver de la fluidité.

L'entrée en dormance
Certains animaux à sang froid se laissent carrément geler pendant l'hiver, grâce à un système d'antigel. On ne parle plus d'hibernation mais de latence ou dormance. La chenille du Bombyx du Groenland, par exemple, peut rester congelée plus de 10 mois par -50°C, les balanes et les moules des côtes de Norvège gèlent lorsqu'elles sont exposées au vent glacé à marée basse. On a également découvert des salamandres en Sibérie qui "hibernent" sur la terre, survivant par une température de -35°C. Elles ne respirent plus, leur coeur s'arrête de battre et leur sang ne circule plus. Seule une faible activité neurologique témoigne de leur survie. C'est ainsi que plusieurs variétés de reptiles, de tortues, de grenouilles et de serpents survivent à la congélation !

Morts et vivants à la fois
Plus incroyables, les tardigrades, petits animaux d'environ 2 mm, vivant dans les calottes glaciaires, subissent sans dommages des températures extrêmement basses : complètement desséchés puis placés dans l'hélium liquide à -272°C pendant 3 h, ces animalcules réchauffés puis humectés retrouvent leur activité ! A cette très basse température, pourtant, les propriétés de la matière changent, les manifestations de la vie sont totalement interrompues, le métabolisme est donc arrêté... mais les tardigrades ne sont pourtant pas morts !

Signalons enfin les "mousses dormantes", découvertes dans le permafrost sibérien : emprisonnées dans la glace depuis 40 000 ans, elles sont cependant capables de retrouver une activité métabolique une fois réchauffées et réhydratées.

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