29/06/00
3,3 milliards
de cartes à microprocesseurs en 2005
De
plus en plus, les cartes à puce apparaîssent
l'un des moyens les plus sûrs de lutter contre la cybercriminalité.
Parmi celles-ci, les cartes à microprocesseur (ou SmartCards)
en sont devenues le segment le plus dynamique. En intégrant
des informations et des applications sur une puce détenue
par l'utilisateur, elles répondent aux problématiques
de sécurisation des accès et d'identification
notamment chères aux commerçants du Web. Leur
usage peut également être étendu à
la sécurité physique des bâtiments, ou
même à la sécurisation des réseaux
internes et externes d'entreprises. Selon un rapport publié
la semaine dernière par IDC, la croissance moyenne
annuelle de leur nombre d'unités mondial devrait se
maintenir à 41 % au cours des 5 prochaines
années. Ainsi, le volume des livraisons devrait passer
de 430 millions en 1999 à 610 millions en
2000, pour atteindre les 3,3 millards en 2005.
Du côté des applications, cette tendance se caractérise
en premier par une explosion du marché des téléphones
mobiles indissociables de leurs cartes GSM. Ainsi, ce segment
devrait représenter 42 % du nombre de cartes à
microprocesseur vendues dans le monde en 2005, au lieu de
38 % il y a deux ans. Dans le même temps, les applications
bancaires vont progresser de façon limitée,
tout en réduisant leur part de marché de 31 %
à 22 %. La plus forte croissance devrait concerner
le paiement en ligne en fonction de services associés.
Les applications de télévision et de commerce
électronique sont en effet censées occuper 21 %
du marché mondial en 2005 contre 8 % aujourd'hui.
Mais la principale évolution se situe surtout au niveau
des cartes multi-applications. Prévues pour être
mises sur le marché dès cette année et
la suivante, ces dernières sont capables de combiner
différents types de services, parmi lesquels les fonctions
de GSM, carte bancaire, carte d'accès, porte-monnaie
électronique ou même carte de fidélité.
Ce segment réclame des technologies ouvertes afin de
s'adapter à différents types de fournisseurs.
Parmi ces cartes d'un nouveau genre, celles qui sont compatibles
avec la technologie Java occupaient 8 % du marché
global en 1999. En 2005, cette part devrait s'envoler à
près de 55 %, après une croissance ralentie
au cours des deux prochaines années en raison de la
pénurie annoncée pour les semiconducteurs associés.
Enfin, en 1999, sur les 430 millions de cartes à
microprocesseur livrées dans le monde, 284 millions
l'ont été en Europe, soit 66 % de la distribution.
Après 2003, selon IDC, le Vieux Continent devrait représenter
moins de la moitié du marché mondial pour descendre
à près du tiers en 2005. La France, traditionnellement
pionnière dans le monde des cartes à puces,
reste actuellement en tête du peloton des pays consommateurs
avec 17 % du nombre d'unités livrées sur
la planète en 1999. Elle se retrouve talonnée
de près par l'Allemagne, à 16 %. La croissance
mondiale sera principalement motivée par celle des
marchés asiatiques jusqu'en 2002, et par les Etats-Unis
au delà. Parmi l'ensemble des pays, la Chine apparaît
comme l'une des zones les plus porteuses au cours des prochaines
années.
[François Morel,
JDNet]
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